Il existe différents tests pour confirmer ou non la maladie de Lyme. Malheureusement, aucun d’entre eux n’est vraiment fiable à 100%.
Entre les risques de faux positifs (personne non malade mais considérée comme telle par le test), les nombreux faux négatifs (personne malade mais non détectée), il est difficile de trouver LE test qui donnera vraiment un diagnostic fiable.
Pourquoi?
Voici quelques unes des raisons :
- Moins de la moitié des personnes produisent des anticorps mesurables contre les spirochètes de Lyme durant les 2 à 4 semaines suivant la morsure. Si un test est effectué durant cette période, il a donc 50% de chance d’être négatif.
- Les IgM augmentent vers la troisième semaine, atteignant un pic au bout de 4 à 6 semaines, pour disparaître à la huitième semaine. Un test effectué après cette période risque de ne montrer aucun IgM.
- Les IgG apparaissent entre 6 semaines à 3 mois d’infection et peuvent persister des années, même après une guérison. Les tests effectués peuvent annoncer un résultat positif à la maladie, alors même que les malades ne le sont plus.
- La réponse des anticorps peut être faible ou inexistante en fonction des différentes étapes de l’infection et en fonction des personnes. Les Lymés dont le système immunitaire est très affaibli peuvent ne plus produire d’anticorps ou plus lentement, ou pas les bons.
Le taux de spirochètes atteint un pic environ 60 jours après l’infection, puis chute à un niveau très bas. Le taux de spirochètes peut être tellement bas, qu’aucun test n’est capable de les détecter, même le test le plus sensible, et même une biopsie. Par ailleurs, la bactérie peut s’enkyster et devenir encore plus compliquée à détecter.
- L’antibiothérapie fait baisser le niveau (déjà bas) des spirochètes « mobiles », à un niveau tellement bas qu’il devient indétectable, par n’importe quel moyen. Tester quelqu’un après avoir commencé un traitement antibiotique rend les risques de tests faux-négatif très probables, alors que la personne est pourtant infectée.
- Les spirochètes changent continuellement leur matériel génétique, en altérant leur forme de manière à être invisibles du système immunitaire (et donc également des tests).
- Il y a énormément de souches et de variants différents de Borrelia, or les tests ne sont calibrés pour détecter qu’une infime partie des souches. Si vous êtes infecté par une souche non connue du test, alors vous serez considéré comme non infecté.
- Il faut ajouter que tous les laboratoires ne réalisent pas les tests de manière uniforme et que certains tests nécessitent de savoir les interpréter, comme le Western Blot qui peut être négatif, même en présence d’une borréliose avérée.
Finalement, la présence d’érythème migrant est la seule manifestation permettant un diagnostic certain de maladie de Lyme.
Rappelons toutefois que seules 2/3 des personnes infectées présentent un érythème migrant.
Voici quelques exemples de tests (liste non exhaustive).
Le test Elisa
Qu’est ce que c’est ?
C’est LE test le plus utilisé par les médecins. Il s’agit d’une analyse de sang, dans lequel est mesuré la quantité totale d’anticorps dirigés contre Borrelia.
Problèmes
- Lors d’une étude sur des personnes présentant un un érythème migrant (donc infecté par Borrelia), 40% des personnes ont été considérées négatives au test ELISA.
- Lors d’une étude sur des personnes présentant une biopsie positive à la présence de spirochètes de Lyme, 35% des personnes avaient un diagnostic négatif au test ELISA.
- La plupart des tests ELISA sont sous licence Américaine. Ils sont calibrés avec des souches américaines et ne détectent pas les souches Européennes. Ils ont également été calibrés pour ne pas avoir plus de 5 % de tests positifs dans une population. Ces tests ont été mis au point il y a 30 ans, depuis de nouvelles souches ont été découvertes.
- La plupart des tests ELISA ne peuvent pas détecter une infection ancienne (même lorsqu’il s’agit une souche américaine).
Conclusion
Le test ELISA est très peu fiable et de nombreux faux négatifs en résultent.
Le Western Blot
Qu’est-ce que c’est ?
Il s’agit d’un test sanguin qui recherche la présence d’anticorps dirigés contre les différents antigènes de Borrelia.
Il existe différents Western Blot, certains donnant des résultats meilleurs que d’autres.
Problèmes
- Tous les laboratoires n’utilisent pas les mêmes procédures et, d’un laboratoire à un autre, le résultat peut être différent.
- Les « bons » Western blot permettent de détecter plusieurs souches de Borrelia (ils sont donc plus précis qu’un test ELISA). Les résultats sont sous forme d’une double liste, complétée d’un graphique. L’analyse présente des codes qu’il faut savoir interpréter.
- Les « moins bons » Western Blot ne détectent pas toutes les souches, encore moins celles européennes.
- La présence d’IgG, mais plus d’IgM, peut faire dire à certains médecins que l’infection est ancienne, ce qui n’est pas forcément vrai dans le cadre des spirochètes.
- Lors d’une étude, 89 d’échantillons de sang de personnes reconnues comme étant effectivement malades de Lyme ont été analysés par différents tests ELISA et différents Western Blot : seuls 60% des échantillons ont été considérés comme positifs par les Western Blot. Le western Blot a toutefois reconnu positif des échantillons que le tests ELISA avait reconnu négatif.
Conclusion
Bien qu’un peu plus précis que le test ELISA, le Western Blot est également sujet aux faux négatifs.
Les CD57
Qu’est-ce que c’est ?
Ce test recherche les marqueurs lymphocytaires à travers les Natural Killer, notamment les CD57. Une diminution des CD57 est considérée comme un signe d’infection par les spirochètes.
Problèmes
- Certaines autres infections froides et maladies auto-immunes font aussi baisser les CD57. Il est donc compliqué de déterminer si Borrelia est la responsable de cette baisse.
Conclusion
Ce test seul peut induire des faux positifs. Il doit s’accompagner d’autres tests (ex.test iSpot Lyme) pour être plus fiable.
Le test PCR
Qu’est-ce que c’est ?
Depuis la période COVID-19, ce test n’est plus à présenter. Il s’agit d’une technologie de biologie moléculaire qui recherche de l’ADN que la bactérie aurait pu laisser dans notre corps.
Comme il y a très peu de traces dans le prélèvement, on utilise des cycles d’amplification où l’on multiplie in vitro les acides nucléiques de la bactérie.
L’analyse peut se faire à travers divers types de prélèvements : sang, urine, liquide synovial, tissu…
Problèmes
- Les spirochètes ne sont pas présentes de manière homogène dans le corps. Il se peut que le prélèvement ne présente pas de trace ADN, alors qu’un autre type de prélèvement, où un prélèvement ailleurs dans le corps aurait pu présenter des traces d’ADN.
- L’ADN des spirochètes persiste même après leur élimination par des antibiotiques. Il peut donc y avoir des risques de faux positifs.
- Il existe plusieurs types de PCR, avec des résultats différents.
- Une étude comparative a testé : 42 personnes présentant un érythème isolé (liée à Lyme) et 23 personnes présentant un érythème migrant à localisation multiple.
Sur les 42 personnes présentant un érythème simple, seulement 24 ont eu un résultat positif.
En revanche, sur les 23 personnes ayant un érythème migrant à localisation multiple, 22 résultats se sont révélés positifs.
Ce résultat est normal, car plus une personne à d’éruptions cutanées et plus la charge en spirochète est importante.
Conclusion
Sachant que 1/3 des personnes ne présentent aucun érythème migrant, la fiabilité de ce test reste relativement mauvaise et le risque de faux positifs ou de faux négatifs est élevé.
La biopsie par culture
Qu’est-ce que c’est ?
Cela consiste à cultiver des spirochètes à partir de biopsies cutanées ou synoviales.
Problèmes
- Le taux de spirochètes durant une infection tend à être relativement bas.
- Les spirochètes ne sont pas présents homogènement et peuvent donc se retrouver à certains endroits, mais pas à d’autre (il faut un coup de chance pour faire la biopsie au bon endroit)
- Les spirochètes sont compliquées à trouver, à voir et à cultiver… et cela prend du temps.
- Même lorsqu’un érythème migrant est présent, la biopsie directe de la peau n’a pas toujours réussi à trouver des spirochètes ou à les cultiver.
Conclusion
La fiabilité des biopsies par culture est d’environ 80 %, il y a donc un risque de faux négatifs.
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Touchée par la maladie de Lyme et ses co-infections, je me suis naturellement tournée vers ce sujet et en ai fait mon thème de prédilection.
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