Lyme et co-facteurs

La naturopathie en renfort !

Comment la naturopathie peut-elle aider ?

Voici quelques exemples non exhaustifs de ce qu’il est possible de faire pour accompagner la Borreliose de Lyme en naturopathie

Bienvenue sur la page dédiée à la maladie de Lyme et ses co-facteurs


La maladie de Lyme est une maladie complexe,
car elle implique la présence de la bactérie Borrelia Burgdorferi, une bactérie très intelligente qui redouble d’ingéniosité pour survivre.

A ce titre, elle profite notamment de tous les déséquilibres et faiblesses présents dans nos corps qui pourraient lui être profitables comme :

 

 

  • Les facteurs externes qui participent à une baisse de la vitalité : intoxication par des facteurs environnementaux, présence de co-infections, etc.),

 

Si cela n’était pas assez compliqué, le système immunitaire affaibli par la ou les infections de Lyme & co. permet à d’autres infections opportunistes qui étaient latentes chez la personne de se manifester, notamment le virus d’Epstein-Barr, le cytomégalovirus, le HHV6 (virus de l’herpès humain) et le Chlamydia pneumoniae.

 

Parler de « syndrome infectieux multisystémique » (SIMS) est quelque part factuellement plus juste que de parler uniquement de « Maladie de Lyme », car cela englobe tous les facteurs qui y sont liés de près ou de loin et qui jouent un rôle important dans l’infectiosité de Borrelia.

C’est donc une maladie qui est largement corrélée à l’état général du terrain,  aux capacités de détoxication du corps et où les bactéries profitent de toute faiblesse immunitaire pour proliférer.

Accompagner la maladie de Lyme doit par conséquent se faire de manière multifactorielle et personnalisée et nécessite une approche sur du long terme. L’accompagnement ne doit pas se baser uniquement sur la lutte contre Borrelia Burgdorferi, mais aussi sur la remise en état générale du terrain.

Par chance, c’est dans ce domaine qu’excelle la naturopathie. Via une amélioration de l’hygiène de vie et une approche personnalisée, il est possible de renforcer un terrain affaibli et de diminuer l’impact de la bactérie dans notre corps.

 

Rappel : Un accompagnement naturopathique est complémentaire, mais ne se substitue pas à un suivi médical. En cas de besoin, veuillez consulter un professionnel de santé spécialisé dans le suivi de la maladie de Lyme.

Rééquilibrage de l’hygiène de vie

 

Préparer et réparer le terrain

Un terrain bien entretenu est un terrain plus fort et qui résiste mieux face à un envahisseur.

La maladie de Lyme n’échappe pas à cette règle, bien au contraire. Une borréliose se développe rarement lorsque le système immunitaire est suffisamment fort pour la contenir. 

Mais un choc émotionnel, un stress intense ou répété, une grossesse, une mauvaise hygiène de vie ou tout autre élément favorisant une baisse du système immunitaire peut entraîner une « activation » de la maladie de Lyme.  


Comment prendre soin de son terrain avec la naturopathie ?

 

Avec la naturopathie, il est possible de jouer sur la plupart des facteurs pouvant être responsables d’une baisse immunitaire et cela passe notamment par un rééquilibrage de l’hygiène de vie. Le but est de restaurer l’homéostasie et l’équilibre dans le corps, afin de redonner à notre organisme ses capacités à gérer lui-même l’infection.

 

 

  • L’alimentation est le premier pilier sur lequel il faut jouer lorsque l’on veut rééquilibrer son hygiène de vie dans l’optique d’améliorer son terrain. Une alimentation « santé » adaptée au besoin de chacun est la clé d’un renforcement du terrain.

 

  • Le stress est le deuxième levier sur lequel il faut jouer. Une personne stressée épuise inutilement son système immunitaire et son système nerveux. Et les borrélies adorent ça !

 

  • Un sommeil de mauvaise qualité ou insuffisant épuise également le système immunitaire et renforce les problématiques liées à la maladie de Lyme.

 

  • Le mouvement : difficile pour une personne atteinte de la maladie de Lyme  d’envisager de faire du sport. Mais l’inactivité affaiblit le terrain. Il est nécessaire de trouver un compromis adapté aux possibilités de chacun.

 

Un travail de fond sur le terrain via une amélioration de l’hygiène de vie est donc nécessaire lorsque l’on accompagne la maladie de Lyme.

Détoxification et soutien des émonctoires

 

La maladie de Lyme a un lien étroit avec la toxémie

Rappel : Toxémie = ensemble des surcharges en toxines (endogènes) et en toxiques (exogènes)

Pour survivre et proliférer, Borrelia utilise de multiples mécanismes dont la plupart sont médiés par des toxines. 

La détox et le soutien des émonctoires sont indispensables lors d’un accompagnement de la borréliose de Lyme, car en dehors de la production de toxines inhérente à la survie de la bactérie, d’autres phénomènes liés à la toxémie sont à prendre en compte.


Voici quelques exemples

 

 Réaction de Jarisch-Herxheimer (aussi appelée Herx )

 

Qu’est-ce que c’est ? 

Lorsqu’une substance antibiotique naturelle ou chimique s’attaque à Borrelia, celle-ci relargue les toxines qu’elle contient quand elle meurt. 

Un traitement naturel ou chimique entraîne une mort en masse (Die-Off) des bactéries et donc une surcharge de toxines à laquelle le corps va devoir faire face. 

 

Réaction du corps

Ici on ne parle plus d’un simple foie un peu surchargé, on parle de l’ensemble du système d’élimination du corps qui n’arrive plus à suivre la cadence, créant une inflammation généralisée et un emballement du système immunitaire. 

Cela se traduit par une exacerbation des symptômes déjà présents ou une apparition soudaine de nouveaux symptômes.

 

Combien de temps ça dure ? 

Un herx dure entre 2 à 5 jours et finit par disparaître. Cette réaction signifie que le traitement a une action sur la bactérie et donc qu’il marche.

 

S’il n’y a pas de herx, le traitement ne fonctionne pas ?  

L’absence de Herx ne signifie pas forcément que le traitement ne marche pas, simplement que votre corps possède encore une excellente capacité de détoxination, ce qui est une bonne nouvelle !

 

Limiter les herx

Pour limiter les herx, il faut commencer les traitements (naturels ou non) par des petites doses et les augmenter progressivement. Il faut également soutenir les émonctoires qui le nécessitent et soutenir le corps dans son processus de détoxication. Il ne faut pas hésiter à boire suffisament.

Pour limiter au maximum les riques de herx et savoir comment réagir si un herx survient, veuillez contacter votre naturopathe ou votre médecin spécialiste de Lyme, qui vous accompagnera de manière adaptée et personnalisée.

 

Note : Borrelia n’est pas l’unique responsable des herx. D’autres organismes comme le Candida Albicans, par exemple, peuvent créer des réactions de Die-Off  qui peut provoquer un herx.


Les métaux lourds   

 

Qu’est-ce que c’est ?

Certains métaux lourds jouent un rôle majeur dans notre équilibre physiologique et pour notre santé. Le cuivre, le sélénium, le zinc, le manganèse, le fer ou encore le chrome, présents dans la juste quantité (ni trop, ni trop peu), sont indispensables au fonctionnement de notre corps. On les appelle plus couramment oligo-éléments. 

En revanche, certains métaux lourds sont considérés comme nocifs : plomb, mercure, aluminium, arsenic, cadmium… . Ils n’apportent rien en termes nutritifs et physiologiques et sont toxiques à faible dose.

 

Où se trouvent les métaux lourds ? 

Un peu partout, malheureusement. Ils sont utilisés dans la fabrication industrielle, les centrales électriques, la médecine et la dentisterie, etc.

On les trouve dans les vaccins, les ampoules électriques, les déodorants, les ustensiles de cuisine, les pesticides, les amalgames dentaires, les vieilles canalisations et bien plus encore.

Les métaux ne sont pas biodégradables. Ils se dégradent très mal dans la nature. On les retrouve donc, via la pollution, dans l’eau, dans l’air et dans les sols. Cela signifie quon les respire et qu’ils se retrouvent dans les aliments que l’on mange.

Exemple : De faibles niveaux de mercure sont présents dans des aliments tels que les crustacés, le riz et le sirop de maïs à haute teneur en fructose.

D’ailleurs, ils sont bioaccumulatifs. C’est-à-dire qu’ils tendent à s’accumulent plus rapidement que ce que les organismes réussissent à éliminer.

Chaque maillon de la chaine alimentaire accumulant chaque fois plus de métaux lourds, le risque de bioaccumulation est amplifié pour les êtres humains qui se trouvent à la fin de cette chaine alimentaire.

C’est pour cette raison que l’on conseille de manger des petits poissons comme les sardines, qui sont en début de chaine, plutôt que les plus gros poissons comme le thon.

 

Hypothèses pour la relation Lyme / Borrélia

Dans la majorité des cas, la maladie de Lyme s’accompagne d’une intoxication aux métaux lourds. Plusieurs hypothèses entourent cette intoxication favorisée par Borrelia (en dehors d’une intoxication « de la vie de tous les jours »), mais très peu d’études scientifiques sont réalisées pour les vérifier.

Une des hypothèses, par exemple, est que les métaux lourds peuvent être utilisés par Borrelia dans la formation de son biofilm, le rendant impénétrable par le système immunitaire.

Une autre hypothèse est :

Alors qu’une personne en bonne santé est généralement capable d’éliminer le mercure via les mécanismes de désintoxication naturels du corps, il serait possible que les spirochètes de Lyme séquestrent le mercure dans le corps en tant qu’outil de survie : lorsque Borrelia détecte la présence d’un  immunosuppresseur, elle se lie et retient cette substance pour affaiblir davantage les systèmes d’immunodéfense de l’organisme.

Le lien entre Borrelia et métaux lourds n’est donc pas très clair, mais ce qui est est certain, c’est que la borréliose rend l’organisme plus perméable aux métaux lourds et les utilise à son avantage.

 

Quelles sont les conséquences sur les infections ? 

Un terrain intoxiqué par les métaux lourds favorise la prolifération des Candida Albicans, qui favorisent à leur tour les borrélies… On s’aperçoit ici de la complexité de la maladie de Lyme et de ses co-facteurs.

Ainsi, tant que l’on ne s’attaque pas à la borréliose, les métaux lourds continuent de s’accumuler. Tant que les métaux lourds s’accumulent, Borrelia continue de profiter pour vivre à nos dépens.


Le syndrome de sensibilité chimique multiple (SCM) 

 

Qu’est-ce c’est ? 

La sensibilité fait référence à un système nerveux qui est devenu hyper-réactif en réponse à un stimuli. On peut être hypersensible à la lumière, aux sons, au toucher, aux odeurs, à la nourriture, aux produits chimiques, ou même aux champs électromagnétiques. Une personne hypersensible, hyper-réactive ou intolérante, peu avoir une ou plusieurs sensibilités en même temps.

Dans le cas du syndrome de la sensibilité chimique multiple, il s’agit d’une sensibilité aux produits chimiques. La personne ne supporte plus le contact avec les produits chimiques, que ce soit via le toucher ou l’odorat.

La notion de produits chimiques est large. Cela va des produits ménagers, aux odeurs de parfum ou de lessive, aux médicaments, aux pesticides, aux plastiques, à la peinture, aux tissus synthétiques, etc.

 

Qu’est ce que ce syndrome provoque ?

Les symptômes sont non spécifiques. Il s’agit de maux de tête, de fatigue, de vertiges, de migraines, de nausées, d’asthme, d’inflammation, de brouillard mental… Autant de symptômes similaires à la maladie de Lyme.

 

Quel rapport avec la détox ? 

Certaines personnes sont tellement intoxiquées que le moindre stress physique ou émotionnel (une douche trop chaude ou trop froide ; un changement météorologique ; une exposition à un aliment, une odeur ou un produit chimique ; etc.) peut exacerber les symptômes initiaux; causer d’un seul coup une fatigue profonde ou des réactions impressionnantes comme une dyskinésie ou des crises non épileptiques psychogènes (CNEP).

Pour ces personnes, cela signifie qu’elles ne peuvent potentiellement supporter aucun traitement, même naturel. Même homéopathique. Il faut alors trouver une stratégie personnalisée pour pouvoir les soulager et cela passe par une détoxification tout en douceur.


Comment la naturopathie peut aider ? 

S’il y a bien un domaine pour lequel la naturopathie est connue, c’est pour la détox et le soutien des émonctoires. Cela fait partie de l’ADN de la naturopathie !

En cas de Lyme, la détox doit être effectuée en fonction des possibilités éliminatoires de chacun. Comme nous l’avons vu plus haut, certaines personnes sont tellement intoxiquées qu’il est impératif de ne pas brusquer leur corps si l’on veut leur éviter des souffrances inutiles.

 

Apprendre à limiter la toxémie

Avant de vouloir faire sortir les toxiques, il faut commencer par ne plus en faire rentrer. Pour cela, il faut connaître les différents facteurs qui en sont pourvoyeurs, afin de les limiter.

Produits d’entretien, produits de beauté, ustensiles de cuisine, cigarettes, pesticides, …  la liste est malheureusement très longue.

 

La détox et le soutien des émonctoires

Une fois l’entrée de produits toxiques limitée, il existe différents moyens pour procéder à une détox.

Votre naturopathe sera le plus à même de choisir la stratégie la plus adaptée à votre situation, en fonction de l’état de vos émonctoires, de votre capacité d’élimination, de votre vitalité et d’un éventuel traitement médicamenteux, mais voici quelques possibilités :

 

  • Phytothérapie : chardon-marie, radis noir, pissenlit, ortie, artichaut, chlorella, burbur-pinella…
  • Compléments alimentaires : charbon actif, glutathion, R-lipoate de sodium, zéolithe, …
  • Autres : sauna infrarouge, monodiète, massages lymphatiques, bains au chlorure de magnésium….

Note : Attention à la détoxification si vous prenez un traitement médical. Certaines substances rendent les médicaments moins actifs.   

 

Revitalisation

Lorsque l’on détoxifie en profondeur (ce qui est généralement le cas dans une détox pour Lyme), on n’extirpe pas seulement des substances indésirables, on élimine aussi des substances indipensables (vitamines, minéraux, … ).

Il est important de combler tout déficit pour que le corps puisse fonctionner de manière optimale et lutter efficacement contre l’infection. Les micronutriments sont nécessaires dans différents processus corporels, allant : de la production d’énergie, en passant par la réparation des tissus, le fonctionnement hormonal ou encore la gestion du stress oxydatif.

Bien que le rééquilibrage alimentaire joue un rôle important dans l’apport de ces micronutriments, une supplémentation en certaines vitamines, minéraux ou oligoéléments peut s’avérer être nécessaire.

Il n’y a pas de règle en la matière. Le naturopathe vous conseillera en fonction du bilan qu’il aura établi.

Pour en savoir plus sur les différentes cures en naturopathie, cliquez sur l’image ci-dessous.

Assainir, réparer et soutenir l’intestin et le microbiote

Environ 60 % de nos cellules immunitaires sont concentrées dans l’intestin. Tout ce qui perturbe le microbiote intestinal va contribuer à réduire l’immunité. 


Assainir

La maladie de Lyme est souvent accompagnée de dysbioses (déséquilibres du microbiote intestinal).  

La Candidose (prolifération de Candida Albicans) et le SIBO (Small Intestinal Bacterial Overgrowth – Pullulation bactérienne de l’intestin grêle) sont les dysbioses les plus souvent associées à la maladie de Lyme. 

Une des stratégies pour venir à bout de Lyme est de s’adresser au problème de dysbioses, car elles entretiennent la maladie de Lyme. Ainsi, le problème est le même qu’avec les métaux lourds : les dysbioses favorisent Lyme et Lyme favorise les dysbioses. La complexité de l’accompagnement de la maladie de Lyme commence à se dessiner.


Réparer

Les jonctions serrées 

Les cellules de la muqueuse intestinale interagissent entre elles par l’intermédiaire de plusieurs jonctions intercellulaires, notamment les jonctions serrées.

Lorsqu’elles sont bien serrées, ces jonctions sont étanches et ne laissent passer que des molécules de très petites tailles, les nutriments, tout en évitant le passage de substances indésirables. 

 

La porosité intestinale

Un intestin poreux est un intestin qui ne fait pas bien son travail de « filtration » des molécules et qui laisse passer les substances indésirables, car les jonctions serrées ne sont plus aussi étanches.

 

Quelles conséquences ?

Le fait que des substances indésirables puissent passer va créer une hyperstimulation du système immunitaire et des cytokines inflammatoires. 

La réparation de l’intestin est par conséquent un autre point primordial lors d’un accompagnement de la maladie de Lyme, puisque l’on souhaite limiter les sources d’inflammation.

 

Quels facteurs peuvent influencer cette étanchéité ?

Un intestin peut devenir poreux à cause d’infections, de dysbioses, de la pilule contraceptive, d’antibiotiques ou d’aliments inflammatoires comme le gluten. Il est indispensable de les éviter lorsque l’on souhaite régénérer son intestin.

Du côté de l’alimentation, le gluten est l’un des nombreux coupables, mais il n’est pas le seul. C’est la raison pour laquelle il faut prendre soin de son alimentation et connaître les aliments à éviter, ceux à limiter et ceux à favoriser. Une alimentation appropriée et personnalisée permet de limiter les dommages infligés aux intestins. 

Le stress est l’un des autres facteurs qui peut induire une perméabilité intestinale. Voilà pourquoi la prise en charge du stress est indispensable lorsque l’on souhaite accompagner la maladie de Lyme.

 

Autre problème 

Si l’intestin est poreux, les différents protocoles par voie orale qui s’adressent à Lyme risquent d’être pris en vain, car non assimilés. En d’autres termes, tout ce que vous allez avaler pour vous soigner risque de finir dans les toilettes. C’est une perte de temps, mais aussi d’argent. 

Il est donc impératif de réparer la paroi intestinale et notamment son étanchéité.

Certains compléments alimentaires peuvent aider, mais le choix de ces derniers est laissé à l’appréciation du naturopathe, qui personnalisera la stratégie à adopter selon les besoins. 


Soutenir 

S’assurer du bon fonctionnement digestif est très important, pour que les éléments indésirables se dirigent vers la sortie et qu’ils n’intoxiquent pas le corps. Dans le cas inverse, il faut soutenir les organes qui en ont besoin.

En outre, il est impératif de lutter contre la constipation, s’il y en a.

Soutenir le système immunitaire

Maintenir un système immunitaire fort

Nous l’avons vu précédemment, Borrelia est contenue par un système immunitaire fort. Tant que le système immunitaire est suffisamment fort, la bactérie reste en dormance dans l’organisme. 

Pour cette raison, certaines personnes sont infectées par Borrelia depuis leur plus tendre enfance, mais ne développeront jamais de maladie de Lyme.
Ces personnes sont généralement nées avec un bon terrain immunitaire (on connait tous une personne qui n’est presque jamais malade ou qui se remet sur pied après une simple nuit de sommeil, en cas de maladie – ils sont bien chanceux ! ).

Mais tout le monde n’a malheureusement pas cette chance ; certains ont naturellement un terrain plus faible que d’autres, d’autres ont une hygiène de vie qui n’est pas propice à un terrain qui fonctionne de manière optimale (carences nutritionnelles, excès de produits transformés…) et d’autres encore ont vécu des périodes ou des événements propices à une baisse immunitaire (stress, grossesse, choc émotionnel…). 

C’est lorsque le système immunitaire s’affaiblit que les borrélies en profitent pour nous envahir. 

Pour cette raison, une maladie de Lyme ne se déclare pas forcément directement après une piqûre d’arthropodes, mais peut survenir plusieurs années après, en cas de baisse immunitaire. On peut donc vivre avec Borrelia plusieurs années avant qu’une maladie de Lyme ne se manifeste. 

Mon travail d’accompagnement consiste, d’une part, à renforcer votre terrain en améliorant votre hygiène de vie et, d’autre part, à vous apprendre à limiter tous les facteurs qui ont un rôle dans la baisse de l’immunité.

 

Voici quelques un des facteurs qui peuvent affaiblir l’immunité

(liste non exhaustive)

 

  • Une alimentation déséquilibrée et des carences alimentaires
  • Le stress
  • Le manque de sommeil ou le mauvais sommeil
  • Les émotions vécues négativement et tous les chocs psycho-émotionnels
  • La sédentarité ou l’excès d’exercice physique
  • Le surpoids
  • L’alcoolisme
  • L’âge 
  • Les intoxications environnementales (moisissures, métaux lourds, pesticides…)


Une bactérie très intelligente qui se joue du système immunitaire

L’immunologie est une discipline extrêmement complexe ( que je ne prétends absolument pas maîtriser ) et Borrelia est une bactérie vraiment intelligente, qui sait utiliser une multitude de mécanismes pour survivre. Il est difficile de résumer de manière simple toutes les implications des borrélies sur le système immunitaire, sans omettre de détails. Voici donc ici une hyper-simplification. L’objectif est simplement de comprendre que nous avons affaire à une bactérie très intelligente. Vous trouverez des détails supplémentaires dans l’onglet « Réduire l’inflammation ».

On pourrait appeler Borrelia « la reine du camouflage », « la virtuose de l’échappement immunitaire » ou encore « la fine stratège ». Quelque soit le titre qu’on lui donne, on comprend rapidement que nous avons affaire à une championne de haute compétition, contre laquelle il est extrêmement difficile de gagner (mais pas impossible !).

Dès son inoculation, elle utilise les constituants de la salive de tique, pour échapper au système immunitaire.

En effet, la salive de la tique a un effet immunomodulateur local dont se servent Borrelia et les autres pathogènes pour faciliter leur transmission, initier l’infection et en profiter pour se disséminer.

En d’autres termes, la salive de la tique accentue la virulence de Borrelia, via divers mécanismes.

 

Si le système immunitaire est suffisament fort,

les spirochètes vont filer se cacher à l’intérieur des cellules, où elles deviendront difficilement détectables par le système immunitaire, en attendant des jours meilleurs (une baisse immunitaire).

 

Si le système immunitaire est suffisamment faible,

les borrélies vont se servir des mécanismes de défense de ce dernier pour les détourner à leur avantage et vous infecter plus facilement. 

 

Lorsque les conditions ne lui sont plus favorables
(prise d’antibiotiques, plantes antibactériennes, système immunitaire qui reprend du poil de la bête, etc.)

elle se remet en dormance dans votre corps et attend que des conditions lui soient à nouveau favorables.

 

Si l’arthropode vous à transmis d’autres microbes ou si vous avez des infections déjà présentes dans votre corps,

chaque organisme va se servir les uns des autres pour accroître leur survie et leur infectiosité (mais l’effet sera plutôt synergique qu’additif).


Cette synergie d’infections va favoriser la baisse immunitaire et l’inflammation. Certaines infections en dormances peuvent se voir réactiver, ce qui va renforcer la synergie des microbes et perpétuer le cercle vicieux. 

 

Conclusion

Bien qu’il s’agisse ici d’une ultra-simplification, nous comprenons qu’il n’est pas facile de se débarrasser de manière définitive de cette « tacticienne » encore moins lorsqu’elle coopère avec d’autres microbes et qu’elle se sert de tous les co-facteurs qui lui sont favorables à sa disposition.

Comme pour un jeu d’échec, accompagner la maladie de Lyme demande de trouver une stratégie appropriée et globale pour aider le système immunitaire à mettre la bactérie en échec et mat. Mais Borrelia adore se jouer de nous !


Comment la naturopathie peut-elle aider ? 

Premièrement…
(selon les besoins)

 … en vous apprenant à limiter tous les facteurs liés à l’hygiène de vie qui participent inutilement à la baisse immunitaire. Comme mentionnés dans la liste ci-dessus, il s’agit principalement de travailler sur :

 

  • la gestion stress 
  • les émotions vécues négativement
  • l’amélioration de la qualité du sommeil
  • limiter la sédentarité en fonction des possibilités de chacun
  • améliorer l’alimentation en favorisant des aliments naturels et nutritifs et en diminuant les aliments ultra-transformés qui favorisent les risques de carences
  • etc.

 

Deuxièmement…
(selon les besoins)

 

    • en luttant contre les envahisseurs grâce à différents actifs antimicrobiens naturels 
    • en diminuant les autres facteurs qui participent à la baisse immunitaire (ex. métaux lourds, surcharge toxiniques, dysbioses, etc. )
    • en luttant contre les différents mécanismes mis en place par les bactéries pour utiliser notre système immunitaire à notre insu, comme la réduction de l’inflammation (cf. onglet suivant)
    • en utilisant des actifs immunomodulants (Attention aux plantes qui stimulent le système immunitaire, car elles peuvent faire plus de mal que de bien ! )
    • en se détoxifiant régulièrement (la plupart des mécanismes sont médiés par des toxines, qui vont supprimer certains des médiateurs des réponses immunitaires, de manière à les orienter dans la direction qui va bénéficier à la maladie.)
    • etc.

Réduire l’inflammation

Les borrélies utilisent l’inflammation à leur avantage

Lorsque des microbes essaient de pénétrer dans notre organisme, notre système immunitaire réagit en envoyant différentes molécules, dont des molécules inflammatoires appelées cytokines pro-inflammatoires. Les cytokines vont créer des conditions qui vont rendre la survie des bactéries et virus difficiles.

Malheureusement, depuis le temps qu’ils vivent avec nous, certains microbes ont appris à utiliser les mécanismes de notre système immunitaire à leur avantage. C’est le cas de Borrelia : elle arrive à utiliser notre réponse immunitaire pour nous infecter plus facilement. 

Pour faire court, elle se sert de l’inflammation pour se multiplier et pour collecter les nutriments dont elle a besoin. 

 

L’inflammation, source de symptômes

Borrelia adore le collagène. Pour vivre sa petite vie, elle privilégie donc les endroits du corps composés de collagène ou collagen-like (similaires à du collagène) comme les méninges du cerveau, les articulations, l’humeur aqueuse des yeux, les tissus du cœur, etc. 

Elle va profiter de l’inflammation pour dégrader des tissus et ainsi accéder aux nutriments dont elle a besoin.  

L’endroit ou les borrélies détruisent les tissus sont les endroits où des symptômes se font ressentir.

 

Une bactérie très intelligente

Borrelia est tellement intelligente qu’elle réussit à tirer son épingle du jeu dans presque toutes les situations et notamment les situations qui impliquent de l’inflammation.

 

  • Lorsqu’elle pénètre dans notre corps, au moment de la morsure, elle va profiter des composants de la salive des tiques, non seulement afin d’éviter de se faire avoir par notre système immunitaire, mais également parce que la salive de tiques fait naître une cascade de cytokines, que les borrélies vont utiliser à leur avantage.

 

  • Borrelia utilise les processus inflammatoires qui ont déjà lieu dans le corps pour faciliter son infection, par exemple une arthrite.

 

  • Borrelia est capable de stimuler la production de cytokines dans notre corps:

a.  en générant elle-même une cascade de cytokines ;

b.  en stimulant la réponse naturelle de notre corps à créer des cytokines en réponse à l’infection.

 

Borrelia est donc capable de provoquer un état inflammatoire généralisé, à l’origine de douleurs, fatigue et plusieurs autres symptômes associés à la maladie de Lyme.

 

Une inflammation dont bénéficient les co-infections

La cascade de cytokines initiée par Borrelia va diminuer l’efficacité de la réponse du système immunitaire ; ce qui va faciliter l’infection par les co-infections, qui à leur tour vont pouvoir compromettre le système immunitaire et initier d’autres cascades de cytokines.

Les infections sont capables de coopérer pour arriver chacune à atteindre leur but, mais cela fera l’objet d’un autre article.


A retenir

Bien que l’inflammation soit un processus de défense normal et bénéfique en cas d’agression de l’organisme, Borrelia et les co-infections tirent profit de l’inflammation dans notre corps.  

L’inflammation est la principale responsable des symptômes ressentis. Si on diminue l’inflammation, on diminue donc les symptômes, mais on diminue aussi l’accès à la « nourriture » des infections.

Une fois l’inflammation arrêtée, le corps peut commencer son processus naturel de réparation (qui peut être aidé avec certaines plantes, en fonction des cas)


Comment est gérée l’inflammation en naturopathie ? 

En naturopathie, différents moyens sont utilisés pour réduire l’inflammation.

 

La première étape…

… consiste à ne pas rajouter d’inflammation inutile. Dans cette optique, une grande importance est accordée à l’alimentation et à l’hygiène de vie.

Des conseils vous sont donnés pour avoir une alimentation la moins inflammatoire possible.

Mais n’oublions pas que le corps est un tout et que le corps, l’âme et l’esprit ne font qu’un. Il faut travailler de manière holistique et rechercher les autres causes pouvant générer de l’inflammation.

Par exemple, le stress chronique augmente fortement la production de cytokines pro-inflammatoires… Il est donc impératif de travailler sur le stress, lorsque l’on souhaite réduire l’inflammation. 

 

La deuxième étape…

…consiste à s’appuyer sur des plantes, des champignons ou des compléments alimentaires à visée anti-inflammatoire, pour aller travailler sur les différents mécanismes de l’inflammation.

Soutien émotionnel

La maladie de Lyme est une maladie isolante à bien des égards.

Pour commencer, la fatigue et le cortège de symptômes liés à la maladie rendent la vie sociale et professionnelle compliquée et parfois impossible, dans les cas les plus avancés. 

 

Les amis ne comprennent pas… 

Les invitations chez les amis, les parties de sports, les randonnées, … plus on est malade et plus il devient difficile d’accepter ce genre d’invitation. 

Rester chez soi est souvent l’option par défaut des Lymés. Non pas par fainéantise, ni par dépression.
Simplement parce que le corps ne peut pas suivre, même avec toute la volonté du monde. Et si la personne se force malgré tout, elle risque de le payer physiquement le jour suivant (ou parfois le jour même).

Le mode opératoire de la maladie de Lyme, avec ses fluctuations ( des jours où tout va bien et des jours où rien ne va ;  des jours où on a mal à un endroit et le lendemain à un autre ; un moment où on a de l’énergie et 5 minutes après on n’en a plus….) est déconcertant.

On ne peut pas en vouloir aux autres de ne pas comprendre ce que l’on vit, car il faut le vivre pour le comprendre. Cependant, cette incompréhension isole peu à peu.

 

La famille ne comprend pas…

L’entourage ne peut pas non plus comprendre ce que la personne est en train de vivre, ni même qu’il y a des explications biologiques et légitimes à tous ces phénomènes. 

Pour l’entourage, ces symptômes inexplicables ressemblent souvent à du cinéma que le malade fait pour attirer l’attention sur lui. 

Les malades de Lyme sont souvent désignés comme des fainéants qui ont besoin d’un bon coup de pieds au ***. 

Plus l’incompréhension dans l’entourage s’installe et plus la personne Lymée est laissée à l’abandon. 

C’est une vraie double peine, parce que non seulement la personne souffre de son (et très souvent SES) infection(s), mais en plus elle est laissée seule, sans soutien, et pire encore, dénigrée et injustement accusée. C’est un fardeau si difficile à porter.

 

Le système de santé vous abandonne… 

Pour rajouter de l’huile sur le feu, les malades se font souvent rejeter du système médical avec le diagnostic « c’est dans votre tête » ou « c’est de la dépression », laissant à l’abandon des personnes qui souffrent pourtant à juste titre. 

Non seulement on ne les soulage pas, mais en plus on en rajoute une couche en leur disant qu’ils inventent.

Ce diagnostic erroné vient alimenter la fausse idée que l’entourage s’était déjà fait sur le malade : c’est juste un fainéant qui a besoin d’attention, alors il s’invente des problèmes. 

 

Des informations insuffisantes sur la maladie

Les professionnels de la santé ne sont pas à blâmer. Ils font du mieux qu’ils peuvent avec ce qu’on leur a enseigné. Malheureusement, ils ont reçu très peu d’informations sur la maladie de Lyme durant leur cursus et les informations qu’ils ont sont parfois erronées ou insuffisantes, ou du moins pas mises à jour.

C’est ainsi que certains clichés ont la vie dure : 

  • La maladie de Lyme se soigne avec 3 semaines d’antibiotiques (c’est partiellement vrai pour une borréliose récente, mais cela dépend de plusieurs conditions dont feront l’objet d’un article. Pour une borréliose installée depuis longtemps, cela est largement insuffisant. )
  • La maladie de Lyme chronique n’existe pas (puisqu’on la soigne après 3 semaines d’antibiotiques) et si vous vous sentez encore malade après les antibiotiques, c’est dans votre tête.
  • Si vous n’avez pas eu d’érythème migrant, alors ce n’est pas la maladie de Lyme. 
  • etc.

Pour comprendre cette maladie, il est indispensable que les professionnels de la santé consultent la littérature scientifique sur le sujet, notamment en immunologie, pour se mettre à jour. 

Une borréliose de Lyme installée depuis longtemps ne se soigne pas en 2 semaines. Cela nécessite des mois de traitements, voire des années dans certains cas, avant que la personne puisse se sentir mieux.

Cette lenteur dans la guérison participe très largement au fait que l’entourage n’arrive pas à comprendre pourquoi on ne vas pas mieux, alors que l’on fait tout ce qu’on peut pour s’en sortir.

Nous sommes tellement habitués aux solutions éclairs pour nous soigner de nos jours, que si l’on ne va pas mieux immédiatement après avoir pris une substance, on ne remet pas en cause ladite substance ou le processus biologique de la maladie, mais on remet en cause la sincérité du malade.

 

Le monde professionnel et les soutiens financiers vous sont retirés

Si en plus de tout cela, le malade n’est plus en mesure de travailler… Je vous laisse imaginer le genre de commentaires désagréables auxquels il va devoir faire face et la pression supplémentaire sur ses épaules.

La borréliose de Lyme est très rarement reconnue comme étant une maladie invalidante (il faudrait que la forme chronique soit reconnue tout court pour commencer)

Lorsque l’on a Lyme et que l’on ne peut plus travailler, la pression financière devient énorme : il n’y a plus de rentrées d’argent et les traitements pour aller mieux sont très coûteux et pas remboursés. 

 

Des conséquences parfois terribles

Cette incompréhension, cet isolement, cette souffrance non admise,  les conséquences professionnels et financières, … tout cela peut engendrer des  répercussions terribles : divorce, perte de la garde de son enfant, perte de liens familiaux ou amicaux, etc.

Si en plus il n’y a plus personne dans l’entourage à qui parler de tout cela… Il y a pour le coup de véritables raisons de devenir dépressif !

 

Faire semblant d’aller bien

Pour limiter les risques de perdre tout ce qu’ils ont et de se mettre tout le monde à dos, les Lymés ( qui peuvent encore se le permettre ) adoptent une stratégie de survie : faire comme si tout allait bien. 

Ils ne parlent pas de leur souffrance; ils ne parlent pas de leurs symptômes parfois insoutenables ; ils se forcent à sourire et à vous parler normalement alors qu’ils se sentent mal ; ils se forcent à sortir même s’ils savent qu’ils vont devoir subir des conséquences physiques ensuite ; ils se forcent à ne pas écouter leur corps épuisé, qui ne demande qu’un peu de repos, tout simplement pour continuer les tâches de la vie quotidienne et/ou professionnelle ; etc.

Tout ça au prix d’un épuisement encore plus intense, de douleurs encore plus fortes, des symptômes encore plus envahissants… et, finalement, ils se font plus de mal que de bien.

Si cette stratégie est payante à court terme ( tout le monde n’y voit que du feu ), elle épuise le corps encore plus rapidement, ce qui fait davantage baisser le système immunitaire au profit des borrélies.  

Finalement, le jour où la personne ne peut plus faire semblant d’aller bien ou ne peut plus faire certaines activités (conduire par exemple), l’incompréhension de l’entourage est encore plus grande (« Elle va très bien, pourquoi elle invente qu’elle ne peut plus conduire maintenant ? Encore un caprice ! »).

 

L’importance d’avoir un soutien moral

Si vous avez lu tout cette page depuis le début, vous l’aurez compris : les émotions négatives, le stress et les chocs émotionnels font baisser le système immunitaire, ce qui permet à Borrelia de prendre encore plus ses aises.

Il est donc important d’avoir quelqu’un de compréhensif à qui parler ! Quelqu’un qui vous comprend, qui vous rassure et qui vous dit que vous n’êtes pas fou et que la souffrance n’est pas dans votre tête. Que vous n’êtes pas « juste fainéant ». 


Comment puis-je vous aider ? 

En naturopathie nous disposons de quelques outils pour soutenir les besoins émotionnels comme les Fleurs de Bach, par exemple.

Mais je ne vais pas vous mentir, le plus gros du travail est un travail humain. Un travail de reprise de confiance en soi, en la vie et de réassurance vis à vis des symptômes vécus. 

 

Mon travail de soutien consiste notamment à :

 

  • écouter ce que personne ne veut écouter et ce que peu de monde peut comprendre 
  • vous croire, lorsque personne ne veut vous croire
  • vous rassurer sur ce que vous ressentez
  • vous donner de l’espoir, vous dire que les choses peuvent s’améliorer, même si le chemin est long et difficile. 

Enfin je suis là pour vous donner du courage lorsque vous en ressentez le besoin, parce que vous avez l’impression d’être au fond du trou et que vous n’arrivez pas à en sortir parce que plus personne n’est en mesure de vous comprendre. 

 

En tant qu’accompagnatrice, mon but n’est pas de vous tenir par la main. 

Mon but n’est pas non plus de me substituer à un psychologue ou tout autre professionnel si votre cas le nécessite. 

Toutefois cette maladie est trop isolante et les conséquences que cela induit sont trop importantes pour que je ne m’attarde pas sur ce point.

Agir sur les symptômes

En naturopathie nous mettons un point d’honneur à ne pas accompagner une problématique d’un point de vue anti-symptomatique.

Un naturopathe n’a pas pour mission de faire taire un symptôme, mais de travailler sur la cause de ce symptôme.

Dans le cas d’une borréliose de Lyme, nous allons bien entendu travailler sur les différentes causes, mais il peut être nécessaire d’accompagner en parallèle certains symptômes qui pourraient mettre un frein à un mieux-être plus rapide.

 

L’exemple des symptômes liés au sommeil

Dans le cas des symptômes liés à un mauvais sommeil ( insomnie, sommeil non réparateur, réveils nocturnes fréquents… ). Il est impératif de travailler sur cette symptomatique, car la qualité du sommeil est directement liée à l’immunité, à la détoxification, à la réparation du corps, etc.

Par chance, la nature est extrêmement bien faite ! Il existe des plantes qui vont travailler à la fois sur la cause (ou en tout cas, l’une des causes) et le symptôme.

 

L’exemple de la Scutellaire du lac Baïkal 

La Scutellaire du lac Baïkal ( Scutellaria baicalensis : est un antioxydant naturel qui contribue à protéger les cellules et les tissus comme le collagène contre le stress oxydatif, améliore la réponse immunitaire des globules blancs, réduit l’inflammation et freine les cascades de cytokines, a une action neuroprotectrice, a un rôle positif sur le fonctionnement et la structure des mitochondries, a une action relaxante et équilibrantes en cas d’anxiété ou de stress, a une action antibactérienne…

…et en bonus : elle est riche en mélatonine et qui dit mélatonine dit « hormone du sommeil » (mais aussi de la protection de la fonction neuronale du cerveau).

La Scutellaire du lac Baïkal est parfaitement recommandée dans le cadre de Lyme, d’autant plus lorsqu’il y a une problématique liée au sommeil.

Il ne s’agit ici que d’un exemple, pour un seul symptôme et avec une seule plante, mais les possibilités sont nombreuses et applicables à différents symptômes !

Déroulement de la séance

Vivre avec la maladie de Lyme et ses co-facteurs, c’est comme vivre dans la jungle, tout seul. Il y a beaucoup d’épreuves à traverser, on se sent parfois isolé et on se demande comment on va survivre. 

Mon rôle est de vous accompagner pour vous aider à sortir de cette jungle. Le chemin est long et semé de hauts et de bas, mais une issue positive est largement possible !

Comment se passe une séance ?

 

Tout d’abord, je vais évaluer votre terrain via un bilan de vitalité ( c’est-à-dire une série de questions sur diverses thématiques ), pour avoir un aperçu global de la situation.

Il existe une multitude de possibilités naturelles pour accompagner la maladie de Lyme et ses co-facteurs. Malheureusement, il n’existe pas un protocole unique qui marche pour tout le monde ( cela serait trop beau ! ). 

Une fois toutes les informations nécessaires regroupées, il va falloir réfléchir à la meilleure stratégie à adopter, car la Borréliose de Lyme est tellement complexe et implique tellement de facteurs différents, qu’il est impératif que la stratégie soit personnalisée.

Lorsque nous nous sommes accordés sur la stratégie, je vous envoie un Programme d’hygiène Vitale qui reprend tous les conseils donnés, afin que vous puissiez  consulter le document dès que vous en avez besoin.

Prévention

Comme le dit avec justesse l’adage : « Mieux vaut prévenir que guérir ».

Cette phrase pourrait à elle seule résumer la vision de la naturopathie. Elle est d’autant plus vraie dans le cadre d’une maladie de Lyme.

 

Comment se protéger ?

Les bons gestes à adopter avant de s’aventurer dans un lieu exposé

 

 

Les tiques aiment vivre dans les zones boisées et humides (forêts, endroits avec des feuilles mortes…), dans les prairies avec des herbes hautes, mais aussi dans les parcs et les jardins.

Il ne faut pas devenir totalement paranoïaque avec les tiques, mais quelques gestes simples permettent de limiter les risques de morsures.

Note : Borrelia est peu immunogène. Toute nouvelle morsure de tique (ou piqûre d’un autre arthropode infecté) peut exposer à nouveau à l’infection ; même si l’on a déjà eu la Maladie de Lyme et que l’on en a guérit. Sans compter qu’un arthropode peut transmettre d’autres microbes autres que Borrelia.


Avant une balade en forêt, il est donc conseillé : 

 

  • D’avoir sur soi un tire-tique, pour retirer la tique au plus vite ;
  • De vérifier régulièrement qu’il n’y a rien qui se balade sur votre corps (sans tomber dans l’exagération non plus, il faut que la balade reste un plaisir !)
  • De porter des vêtements longs qui couvrent toutes les parties du corps. Cela inclut des chaussures fermées ;
  • De mettre les chaussettes par dessus le pantalon et choisir un t.shirt avec des manches resserrées, pour éviter aux intrus de s’introduire sous nos vêtements (et donc de leur donner un accès direct à notre peau) ;
  • De choisir des vêtements clairs, pour repérer plus facilement les tiques qui se baladeraient sur nous ;
  • De porter un chapeau de manière à recouvrir la tête et si possible en choisir un qui recouvre également la nuque (les tiques aiment bien se jeter sur nous depuis des branches).
  • De rester sur les chemins et d’éviter de s’aventurer dans les broussailles, fougères, herbes hautes, et autres repères à tiques.
  • Si vous devez pique-niquer ou souhaitez vous allonger, utiliser un tissu de couleur clair pour vous assoir dessus

Les sprays protecteurs 

Il existe différents types de spray à pulvériser soit sur les vêtements, soit directement sur la peau (s’il fait trop chaud pour être couvert de la tête aux pieds). En tant que naturopathe, je vous conseille les sprays naturels, exempts de produits controversés qui pourraient représenter un risque pour la santé.

Demandez conseil à votre pharmacien pour choisir le spray le plus adapté à votre situation, car certains sprays sont déconseillés aux enfants et aux femmes enceintes.


Une fois chez soi
ou dès que possible

 

  • Vérifier minutieusement l’ensemble de son corps, dans les moindre détails (derrière les oreilles et dans les conduits auditifs, plis des genoux, nombril, cou, sous les aisselles, organes génitaux, …), cuir chevelu compris. Il est important de demander à ce qu’une personne regarde pour vous les zones que vous ne pouvez pas observer vous-même.

Attention, les bébés tiques (appelés nymphes) sont de très petites tailles (1 à 3mm) et peuvent donc facilement passer inaperçues. Il peut être nécessaire de se réexaminer le lendemain, car lorsque les tiques sont gorgées de sang elles sont un peu plus grosses et les nymphes pourraient mieux se voir.

 

  • Mettre tous les vêtements immédiatement en machine, de préférence sur cycle long et à au moins 60 degrés.

 


Voici une vidéo de prévention du ministère des Solidarités et de la santé

Prendre soin de son hygiène de vie et de son terrain

Au risque d’être redondante, il n’y a pas meilleure prévention que de garder un terrain fort grâce à une hygiène de vie optimisée.

Comme nous l’avons vu, Borrelia profite des faiblesses de terrains pour proliférer, alors qu’elle ne peut rien faire sur un terrain suffisamment fort.

 

Dans cette optique, il faut prendre soin  : 

 

  • de son hygiène alimentaire ;
  • de son hygiène psycho-émotionnelle ;
  • de son hygiène émonctorielle ;
  • de son hygiène du mouvement ;
  • de son hygiène du sommeil ;

Meilleure est l’hygiène de vie, plus fort est le terrain et moins la Maladie de Lyme à de chance de pouvoir être virulente.


Avoir des poules

Si vous avez un petit morceau de terrain et que vous souhaitez la moindre présence de tiques possible, alors vous avez tout intérêt à y mettre son prédateur… en l’occurrence des poules !

Les poules se nourrissent de tiques. Plusieurs poules sur votre terrain, c’est autant de tiques en moins !

Que faire en cas de morsure ?

En cas de morsure…

Retirer la tique
  • Le plus rapidement possible, dès que vous l’apercevez sur vous.
  • Avec un tire-tique : ils sont vendus en pharmacie, généralement en pack de 2 tailles différentes. Un petit pour les nymphes et un plus grand pour les tiques adultes. Référez-vous à la notice d’utilisation pour savoir comment vous servir du tire-tique. L’explication suivante n’est donnée qu’à titre indicatif.

Comme présenté sur la photo ci-dessous: 

Otom, CC BY-SA 3.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0>, via Wikimedia Commons

 

  • Approchez vous au plus près de la peau pour saisir la tique entre les deux branches du tire-tique.

 

  • Tournez le tire-tique (peu importe le sens) tout en tirant légèrement dans un mouvement perpendiculaire à la peau.

 

  • Vérifiez que la tique a bien été retirée entièrement et qu’il ne reste ni rostre (la partie qui rentre dans votre peau), ni tête. Si la tête ou le rostre sont restés coincés, demandez conseils à votre pharmacien ou votre médecin. Ne cherchez pas à vous en débarrasser vous-même.

 

  • Nettoyez la peau avec du savon et désinfectez la plaie. La tique comme n’importe quelle être vivant, fait caca (sur nous en l’occurrence). Borrelia est présente dans les selles de tique. Il suffit d’un grattage pour que les selles de tiques infectent la plaie laissée par la tique retirée. Selon Paul Ferris, auteur de Le guide pratique de la maladie de Lyme, l’Hexomédine transcutanée serait l’un des seuls désinfectants à pouvoir tuer Borrelia sous la peau.

 

  • Une fois la tique retirée, mettez-la dans un tube bien fermé pour la faire analyser ou écrasez-la dans un mouchoir afin qu’elle n’aille pas mordre quelqu’un d’autre.

 

  • Une fois la tique retirée, certaines huiles essentielles peuvent être utilisées, comme le Tea Tree (Melaleuca Alternifolia) par exemple.

 

  • Vérifiez régulièrement la zone où vous avez été mordu, pendant au moins un mois, pour voir si un érythème apparaît (entre 3 à 30 jours) et surveillez tout symptôme qui ressemble à un état grippal ou qui vous semble anormal (douleurs, fièvre, fatigue inexpliquée, troubles neurologiques, douleurs articulaires, érythème migrant ailleurs qu’à l’endroit de la morsure… ).

 

Il peut s’avérer intéressant de prendre tous les jours une photo de votre lésion ou de votre plaque, afin de voir si elle grandit et/ou au cas où un médecin souhaiterait voir la lésion.

En cas de symptôme(s), veuillez contacter immédiatement votre médecin. Une prise d’antibiotiques est nécessaire. Si vous êtes enceinte ou immunodéprimé, contactez votre médecin immédiatement après la morsure.

A noter qu’une petite plaque rouge et des démangeaisons peuvent apparaitre suite à la morsure et durer 1 ou 2 jours. Ce phénomène est lié à la nature de la salive de la tique. Cette réaction est normale et ne signifie pas que vous avez été contaminés.


Les gestes à ne pas faire

 

  • Utiliser tout produit avant d’avoir retiré la tique

Huile essentielle, huile végétale, éther, antiseptique ou n’importe quel autre produits dont vous auriez entendu les bienfaits…  Toute substance mise sur une tique encore accrochée à votre peau peut la faire régurgiter, libérant ainsi les organismes pathogènes qu’elle contient dans votre corps.

 

  • Utiliser une pince à épiler (ou tout objet non prévu à cet effet)

Une pince à épiler mal utilisée risque de décapiter la tique, laissant ainsi la tête et le rostre planté dans votre peau (et faisant au passage régurgiter la tique).

 


Signaler la morsure de tique

Comme l’explique le site Ameli.fr, vous avez la possibilité de signaler la piqûre de tique via l’application Signalement TIQUE – Signaler une piqûre et d’envoyer par voie postale la tique piqueuse au Laboratoire Tous Chercheurs de Nancy selon des modalités précisées sur le site.

En savoir plus sur les tiques
Qu’est-ce que c’est ?  

Les tiques sont des arthropodes, c’est-à-dire des invertébrés au corps formé de segments articulés, comme les crustacés, les insectes, les araignées…. 

On les classe aussi dans la famille des acariens. 

On en dénombre au moins 850 espèces différentes, de différentes tailles, couleurs et « textures » (dures ou molles). 


Tique dures – Tiques molles

 

On distingue notamment 3 catégories de tiques :

 

  • les tiques dures (les Ixodidae)
  • les tiques molles (les Argasidae) 
  • et une catégorie intermédiaire (les Nuttalliellidae)

 

La tique la plus présente en Europe est la tique dure Ixodes ricinus. 

Richard Bartz, CC BY-SA 2.5 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.5>, via Wikimedia Commons

Ixodes ricinus (femelle presque gorgée de sang)


A quoi ressemblent-elles ?  

Elles ressemblent à une petite araignée de quelques millimètres. Tout comme les araignées, elles ont également 8 pattes. Il s’agit de 4 paires de pattes avec des griffes.

Elles possèdent une partie avant appelée capitulum, que l’on appelle plus communément « tête » dans le langage courant, et une partie arrière appelée idiosome. Son corps est également composé d’une cuticule souple et extensible. Les tiques dures ont en plus de cela une plaque dorsale qui les rend… plus dures. 

Sa « tête » contient les pièces buccales, que l’on pourrait traduire par « bouche », mais qui lui servent surtout de point d’ancrage. 

En effet, cette « bouche » est composée :

  • de chélicères, qui ressemblent à 2 crochets qu’elle enfonce dans la peau de son hôte pour s’y accrocher.
  • d’un rostre, qui lui sert à percer et à découper la peau de son hôte et avec lequel elle va pouvoir aspirer le sang. C’est à cause de ce « perçage» que l’on parle de morsure plutôt que de piqûre.

La tique n’a pas d’yeux, mais elle possède des récepteurs olfactifs sur sa première paire de pattes. Sa « tête », quant à elle, est composée de petits poils et de récepteurs. Ainsi, elle est capable de sentir les variations de chaleur et d’humidité et donc la présence d’une proie (c’est-à-dire nous, entre autres). Elles sont également sensibles aux odeurs dégagées par les corps et aux vibrations de ses proies.

 

Image par Erik Karits de Pixabay


Comment arrivent-elles sur nous?  

Comme dit précédemment, les tiques détectent leur proie grâce à leurs récepteurs sensoriels.

Elles peuvent : 

  • Attendre  à l’endroit où elles sont que quelqu’un passe. Pour cela, elles grimpent sur de la végétation et il leur suffit  alors de s’accrocher à leur victime lorsque celle-ci se frotte à la végétation.
  • « Partir à la chasse ». Dans ce cas, elle sort de son habitat à la recherche de sa proie. 

 

Lamiot, CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>, via Wikimedia Commons
Ixode Ricinus mâle en position d’exploration de son environnement


Qui sont ses proies? 

Il s’agit le plus souvent d’animaux sauvages (gibier, oiseaux, rongeurs…), d’animaux d’élevage (vaches, chevaux…), d’animaux de compagnie (chiens, chats…) et bien évidemment : nous, les humains.

En fonction de l’espèce de tique, certains types d’hôtes sont privilégiés.

 


Comment choisit-elle l’endroit où nous mordre ?

Une fois sur nous, la tique se déplace de manière imperceptible. Elle va essayer de se trouver un endroit tranquille pour prendre son repas.

Elle a une préférence pour les endroits chauds, humides et riches en vaisseaux sanguins. Ce qui fait de l’arrière des genoux, des aisselles, du plis de l’aine, les organes génitaux…  ses lieux de prédilection.

Une fois qu’elle nous a mordus, il est possible de sentir des démangeaisons à l’endroit de la morsure, mais souvent… lorsque l’on ressent les démangeaisons, la tique n’est déjà plus là.

Image par Pete de Pixabay


Habitat

Les tiques ont une préférence pour les espaces boisés et humides. On les retrouve surtout en forêts, dans les broussailles, sous un tapis de feuilles mortes, dans les herbes hautes, dans les parcs, etc. 

On les trouve plutôt dans la végétation « basse », mais parfois elles peuvent grimper en hauteur et pour laisser tomber sur sa proie.


Cycle de vie 

US federal government Center for Disease Control (CDC), Public domain, via Wikimedia Commons

 

La tique évolue en passant par 3 stades : larve, nymphe et adulte. 

Reproduction : Lorsque le mâle a fini l’étape de la reproduction, il meurt. Une femelle tique pond des milliers d’œufs (tous n’éclosent pas).

De l’œuf naît une larve. Cette larve va trouver une proie pour prendre son repas. Elle va se gorger de sang jusqu’à en être repue. Une fois à satiété,  elle se laisse tomber.

Elle devient ensuite une nymphe. Pareillement, elle va se trouver une proie sur laquelle se restaurer et se gorger de sang, puis elle se laisse tomber.

Elle devient enfin adulte et comme pour les stades précédents, elle va chercher une proie sur laquelle prendre son repas. Seule différence : chez l’adulte, seule la femelle mord.

C’est souvent au printemps et en automne, avant la reproduction, que les tiques passent à l’attaque. Cependant, avec les températures devenues plus douces, il y a de moins en moins de  périodes  définies et l’on peut se faire attaquer même en hiver..

A noter : C’est à l’état de larve et de nymphe que les tiques sont les plus dangereuses, car elles sont presque invisibles à l’œil nu. Bien que leur repas soit plus petit, elles peuvent transmettre les mêmes agents pathogènes qu’un adulte.

Une fois gorgées de sang, elles peuvent être un peu plus visibles, car un peu plus grosses. 

 

Étapes du cycle de vie des tiques Ixodes ricinus. Larve à jeun à l’extrême gauche, larve engorgée à côté, nymphe à jeun, nymphe engorgée, mâle et femelle à jeun en haut à droite, femelle partiellement engorgée en bas à droite.

Alan R Walker, CC BY-SA 3.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0>, via Wikimedia Commons

 


Seulement 3 repas en une vie ? 

A priori, oui. Mais dans les faits, ce n’est pas aussi catégorique.

Pour diverses raisons, la tique peut ne pas se remplir jusqu’à satiété (se gorger entièrement) et donc ne pas faire tout son repas sur un seul hôte. Dans ces cas-là, elle peut alors faire plusieurs petits repas jusqu’à être pleine. 

Pour rappel, les tiques sont hématophages. En d’autres mots, elles se nourrissent de sang. En termes de transmission de maladies, la multiplication des repas n’est donc pas une bonne nouvelle.

 


Elles peuvent transmettre plusieurs maladies

Le plus dérangeant avec les tiques ce n’est pas tant qu’on lui serve de casse-croûte, ni même les démangeaisons que provoquent sa morsure. Non. Le plus dérangeant c’est qu’elle peut nous transmettre plusieurs agents pathogènes (virus, bactéries…) responsables de plusieurs maladies.

La borréliose de Lyme en est une (à noter qu’une tique peut transmettre plusieurs espèces différentes de Borrelia en même temps.), mais il en existe beaucoup d’autres. 

Voir la liste des co-infections.

 

Spedona (d’après Tbom824), CC BY 3.0 <https://creativecommons.org/licenses/by/3.0>, via Wikimedia Commons

 


Prédateurs

Les prédateurs naturels des tiques sont principalement les oiseaux. Dans un jardin, la poule est un très bon prédateur pour les tiques !

Les tests : vraiment fiables ?

Il existe différents tests pour confirmer ou non la maladie de Lyme. Malheureusement, aucun d’entre eux n’est vraiment fiable à 100%.

Entre les risques de faux positifs (personne non malade mais considérée comme telle par le test), les nombreux faux négatifs (personne malade mais non détectée), il est difficile de trouver LE test qui donnera vraiment un diagnostic fiable.

 

Pourquoi? 

 

  • Moins de la moitié des personnes produisent des anticorps mesurables contre les spirochètes de Lyme durant les 2 à 4 semaines suivant la morsure. Si un test est effectué durant cette période, il a donc 50% de chance d’être négatif.
  • Les IgM augmentent vers la troisième semaine, atteignant un pic au bout de 4 à 6 semaines, pour disparaître à la huitième semaine. Un test effectué après cette période risque de ne montrer aucun IgM.
  • Les IgG apparaissent entre 6 semaines à 3 mois d’infection et peuvent persister des années, même après une guérison. Les tests effectués peuvent annoncer un résultat positif à la maladie, alors même que les malades ne le sont plus.
  • La réponse des anticorps peut être faible ou inexistante en fonction des différentes étapes de l’infection et en fonction des personnes. Les Lymés dont le système immunitaire est très affaibli peuvent ne plus produire d’anticorps ou plus lentement, ou pas les bons.
    Le taux de spirochètes atteint un pic environ 60 jours après l’infection, puis chute à un niveau très bas. Le taux de spirochètes peut être tellement bas, qu’aucun test n’est capable de les détecter, même le test le plus sensible, et même une biopsie. Par ailleurs, la bactérie peut s’enkyster et devenir encore plus compliquée à détecter.
  • L’antibiothérapie fait baisser le niveau (déjà bas) des spirochètes « mobiles », à un niveau tellement bas qu’il devient indétectable, par n’importe quel moyen. Tester quelqu’un après avoir commencé un traitement antibiotique rend les risques de tests faux-négatif très probables, alors que la personne est pourtant infectée. 
  • Les spirochètes changent continuellement leur matériel génétique, en altérant leur forme de manière à être invisibles du système immunitaire (et donc également des tests).
  • Il y a énormément de souches et de variants différents de Borrelia, or les tests ne sont calibrés pour détecter qu’une infime partie des souches. Si vous êtes infecté par une souche non connue du test, alors vous serez considéré comme non infecté.
  • Il faut ajouter que tous les laboratoires ne réalisent pas les tests de manière uniforme et que certains tests nécessitent de savoir les interpréter, comme le Western Blot qui peut être négatif, même en présence d’une borréliose avérée.

 

Finalement, la présence d’érythème migrant est la seule manifestation permettant un diagnostic certain de maladie de Lyme.

Rappelons toutefois que seules 2/3 des personnes infectées  présentent un érythème migrant. 

 

Vous trouverez dans les onglets suivants une liste non exhaustive de certains tests proposés dans le cadre d’une maladie de Lyme.

Le test ELISA

Qu’est ce que c’est ?

C’est LE test le plus utilisé par les médecins. Il s’agit d’une analyse de sang, dans lequel est mesuré la quantité totale d’anticorps dirigés contre Borrelia

 

Problèmes
  • Lors d’une étude sur des personnes présentant un un érythème migrant (donc infecté par Borrelia),  40% des personnes ont été considérées négatives au test ELISA.
  • Lors d’une étude sur des personnes présentant une biopsie positive à la présence de spirochètes de Lyme, 35% des personnes avaient un diagnostic négatif au test ELISA.
  • La plupart des tests ELISA sont sous licence Américaine. Ils sont calibrés avec des souches américaines et ne détectent pas les souches Européennes. Ils ont également été calibrés pour ne pas avoir plus de 5 % de tests positifs dans une population.  Ces tests ont été mis au point il y a 30 ans, depuis de nouvelles souches ont été découvertes.
  • La plupart des tests ELISA ne peuvent pas détecter une infection ancienne (même lorsqu’il s’agit une souche américaine).

 

Conclusion

Le test ELISA est très peu fiable et de nombreux faux négatifs en résultent.

Le Western Blot

Qu’est-ce que c’est ?

Il s’agit d’un test sanguin qui recherche la présence d’anticorps dirigés contre les différents antigènes de Borrelia.

Il existe différents Western Blot, certains donnant des résultats meilleurs que d’autres.

 

Problèmes
  • Tous les laboratoires n’utilisent pas les mêmes procédures et, d’un laboratoire à un autre, le résultat peut être différent.
  • Les « bons » Western blot permettent de détecter plusieurs souches de Borrelia (ils sont donc plus précis qu’un test ELISA). Les résultats sont sous forme d’une double liste, complétée d’un graphique. L’analyse présente des codes qu’il faut savoir interpréter.
  • Les « moins bons »  Western Blot ne détectent pas toutes les souches, encore moins celles européennes.
  • La présence d’IgG, mais plus d’IgM, peut faire dire à certains médecins que l’infection est ancienne, ce qui n’est pas forcément vrai dans le cadre des spirochètes.
  • Lors d’une étude, 89 d’échantillons de sang de personnes reconnues comme étant effectivement malades de Lyme ont été analysés par différents tests ELISA et différents Western Blot : seuls 60% des échantillons ont été considérés comme positifs par les Western Blot. Le western Blot a toutefois reconnu positif des échantillons que le tests ELISA avait reconnu négatif.

 

Conclusion

Bien qu’un peu plus précis que le test ELISA, le Western Blot est également sujet aux faux négatifs.

Les CD57

Qu’est-ce que c’est ?

Ce test recherche les marqueurs lymphocytaires à travers les Natural Killer, notamment les CD57. Une diminution des CD57 est considérée comme un signe d’infection par les spirochètes.

 

Problèmes
  • Certaines autres infections froides et maladies auto-immunes font aussi baisser les CD57. Il est donc compliqué de déterminer si Borrelia est la responsable de cette baisse.

 

Conclusion

Ce test seul peut induire des faux positifs. Il doit s’accompagner d’autres tests (ex.test iSpot Lyme) pour être plus fiable.

Le test PCR

Qu’est-ce que c’est ?

Depuis la période COVID-19, ce test n’est plus à présenter. Il s’agit d’une technologie de biologie moléculaire qui recherche de l’ADN que la bactérie aurait pu laisser dans notre corps.  

Comme il y a très peu de traces dans le prélèvement, on utilise des cycles d’amplification où l’on multiplie in vitro les acides nucléiques de la bactérie.

L’analyse peut se faire à travers divers types de prélèvements : sang, urine, liquide synovial, tissu…

 

Problèmes
  • Les spirochètes ne sont pas présentes de manière homogène dans le corps. Il se peut que le prélèvement ne présente pas de trace ADN, alors qu’un autre type de prélèvement, où un prélèvement ailleurs dans le corps aurait pu présenter des traces d’ADN.
  • L’ADN des spirochètes persiste même après leur élimination par des antibiotiques. Il peut donc y avoir des risques de faux positifs.
  • Il existe plusieurs types de PCR, avec des résultats différents.
     
  • Une étude comparative a testé : 42 personnes présentant un érythème isolé (liée à Lyme) et 23 personnes présentant un érythème migrant à localisation multiple.

Sur les 42 personnes présentant un érythème simple, seulement 24 ont eu un résultat positif.
En revanche, sur les 23 personnes ayant un érythème migrant à localisation multiple, 22 résultats se sont révélés positifs.

Ce résultat est normal, car plus une personne à d’éruptions cutanées et plus la charge en spirochète est importante.

 

Conclusion

Sachant que 1/3 des personnes ne présentent aucun érythème migrant, la fiabilité de ce test reste relativement mauvaise et le risque de faux positifs ou de faux négatifs est élevé.

La biopsie par culture

Qu’est-ce que c’est ?

Cela consiste à cultiver des spirochètes à partir de biopsies cutanées ou synoviales.

 

Problèmes
  • Le taux de spirochètes durant une infection tend à être relativement bas.
  • Les spirochètes ne sont pas présents homogènement et peuvent donc se retrouver à certains endroits, mais pas à d’autre (il faut un coup de chance pour faire la biopsie au bon endroit)
  • Les spirochètes sont compliquées à trouver, à voir et à cultiver… et cela prend du temps.
  • Même lorsqu’un érythème migrant est présent, la biopsie directe de la peau n’a pas toujours réussi à trouver des spirochètes ou à les cultiver.

 

Conclusion

La fiabilité des biopsies par culture est d’environ 80 %, il y a donc un risque de faux négatifs.

Les questionnaires

 

Qu’est-ce que c’est ?

Devant le manque de fiabilité des différents tests, l’alternative est de se baser sur la symptomatologie pour définir si les symptômes ressentis sont similaires à ceux d’une maladie de Lyme.

Il existe différents questionnaires basés sur les signes cliniques. Plus on « coche de cases » dans les questionnaires et plus les « chances » d’avoir une Maladie de Lyme est probable.

 

Problèmes

La maladie de Lyme partage des symptômes similaires à plusieurs co-infections. Certains symptômes peuvent être liés à d’autres maladies. 


Exemple de questionnaire

Questionnaire du Dr Horowitz

SECTION 1 :

SCORE SUR LA FREQUENCE DES SYMPTOMES

0 Absence – 1 Léger – 2 Modéré – 3 Sévère  ou   Jamais = 0      Souvent = 2         Parfois = 1      Très souvent = 3

1. Fièvre inexpliquée, sueurs, frissons, bouffée de chaleur
2. Perte ou prise de poids inexpliquée
3. Fatigue, épuisement
4. Perte de cheveux inexpliquée
5. Ganglions enflés
6. Gorge irritée
7. Douleur pelvienne ou testiculaire
8. Irrégularité menstruelle inexpliquée
9. Douleur aux seins inexpliquée
10. Vessie irritable ou dysfonctionnement de la vessie
11. Dysfonction sexuelle ou perte du désir sexuel
12. Maux d’estomac
13. Dysfonction intestinale (constipation ou diarrhée)
14. Douleur dans la poitrine ou douleur aux côtes
15. Essoufflement, manque d’air ou toux
16. Palpitations, pouls irrégulier, bloc cardiaque
17. Antécédents de souffle cardiaque et prolapsus valvulaire
18. Douleur ou gonflement des articulations
19. Raideur de la nuque ou du dos
20. Douleur musculaire ou crampes
21. Contraction des muscles du visage ou d’autres muscles du corps
22. Maux de tête
23. Nuque raide
24. Fourmillement, engourdissement, sensation de brûlure ou douleur lancinante
25. Paralysie faciale (Paralysie de Bell)
26. Yeux/Vue trouble ou double
27. Oreilles/Ouïe: bourdonnements, acouphènes, mal aux oreilles
28. Augmentation des symptômes liés au mal des transports, vertiges
29. Etourdissements, perte d’équilibre, difficulté à marcher
30. Tremblements
31. Confusion, difficultés à réfléchir
32. Difficultés pour se concentrer ou pour lire
33. Oublis, déficience de mémoire à court terme
34. Désorientation: se perdre facilement ou aller aux mauvais endroits
35. Difficulté pour parler ou écrire
36. Sautes d’humeur, irritabilité, dépression
37. Troubles du sommeil : trop dormir, ou pas assez, réveil avant l’heure
38. Symptômes exacerbés lors de la consommation d’alcool

 

Additionnez les points obtenus dans la section 1.

Voici votre premier résultat

Score :_____


SECTION 2 :

LES SYMPTOMES LES PLUS FREQUENTS DE LA MALADIE DE LYME

0 Absence – 1 Léger – 2 Modéré – 3 Sévère   ou   Jamais = 0      Souvent = 2         Parfois = 1      Très souvent = 3

Si vous avez remarqué les symptômes suivants, alors rajouter 5 points pour chaque point ou vous mettez un 3.

1. Fatigue
2. Oublis, déficience de mémoire à court terme
3. Douleur ou inflammation aux articulations
4. Fourmillement, engourdissement, sensation de brûlure ou douleur lancinante
5. Troubles du sommeil, trop dormir ou pas assez ou réveil avant l’heure

 

Voici votre deuxième résultat

Score : _____


SECTION 3 :

SCORE SUR L’INCIDENCE DE LA MALADIE DE LYME

Faites maintenant un cercle sur chaque affirmation qui correspond à votre situation et additionné les points :

1. Vous avez eu une piqûre de tique sans érythème ni symptômes grippaux. 3 points
2. Vous avez eu une morsure de tique, vous avez développé un érythème migrant ou bien tout autre type d’éruption/piqûre, suivi des symptômes grippaux. 5 points
3. Vous avez un membre de votre famille qui a reçu un diagnostic de maladie de Lyme et/ou toute autre maladie vectorielle. 1 point
4. Vous habitez dans une région considérée comme endémique. 2 points
5. Vous avez des douleurs musculaires migratoires. 4 points
6. Vous avez des douleurs articulaires migratoires. 4 points
7. Vous avez une sensation de picotement, brûlure, engourdissement qui est migratoire et qui apparait et disparait et revient de temps en temps. 4 points
8. Vous avez reçu un diagnostic de syndrome de fatigue chronique ou fibromyalgie. 3 points
9. Vous avez reçu un diagnostic de maladie auto-immune (lupus, SEP, polyarthrite rhumatoïde) ou bien un trouble auto-immun non spécifique. 3 points
10. Vous avez eu un résultat positif pour la maladie de Lyme (par méthode ELISA, Western Blot, PCR et/ou culture de Borrelia). 5 points

 

Voici votre troisième résultat

Score : _____


SECTION 4 :

ETAT DE SANTE GENERAL

1. Lorsque vous pensez à votre état de santé physique, de manière générale, considérez-vous que vous n’avez pas été en forme depuis combien de temps? Pendant les derniers ____ jours

Ajouter à votre score total les points suivants selon le nombre de jours :

0-5 jours : 1 point
6-12 jours : 2 points
13-20 jours : 3 points
21-30 jours : 4 points

 

2. Lorsque vous pensez à votre état de santé mental de manière générale, considérez-vous que vous n’êtes pas en bonne santé mentale depuis combien de temps ? Pendant les derniers_______ jours.

Ajouter à votre score total le nombre de points suivants selon le nombre de jours :
0-5 jours: 1 point
6-12 jours: 2 points
13-20 jours: 3 points
21-30 jours: 4 points

 

Voici votre quatrième résultat

Score : ______


Notez le nombre total des points de chaque section et additionnez-les pour obtenir un score final:

Section 1 Total :
Section 2 Total :
Section 3 Total :
Section 4 Total :

Score final :

Si vous avez obtenu 46 points ou plus, les « chances » d’avoir contracté la maladie de Lyme sont élevées et vous devriez consulter un médecin pour avoir plus de renseignements.

Si votre score se situe entre 21 et 45, vous êtes peut-être atteint d’une infection vectorielle et vous devriez consulter un médecin pour avoir plus de renseignements.

Si votre score est inférieur à 21, vous n’avez probablement pas d’infection.

 

Ce questionnaire ne remplace pas une visite chez un médecin.

Le diagnostic différentiel 

Le bon compromis (mais pas la plus facile à mettre en oeuvre)

Fort de son expérience avec les malades de Lyme, le Dr Horowitz à mis au point un diagnostic différentiel en 16 points. 

Il s’agit d’une liste qui regroupe les maladies et les co-facteurs pouvant être responsables des symptômes ressentis. Cette liste est non exhaustive et tourne plutôt autour des SIMS, mais elle permet de regarder symptôme par symptôme, si la cause la plus probable est la maladie de Lyme ou une autre cause. 

En résumé, à défaut de pouvoir prouver l’existence des spirochètes par un test, on va chercher à écarter les autres causes possibles. 


Inconvénients

Ce diagnostic différentiel peut être compliqué à mettre en place, car il nécessite parfois plusieurs analyses.

Le médecin traitant doit donner son accord pour faire réaliser plusieurs tests différents (la liste proposée n’est pas exhaustive), mais il risque de ne pas en voir l’utilité.

L’accumulation de tests peut rapidement coûter cher si ces derniers ne sont pas remboursés.

De plus, la liste de maladies étant non exhaustive, il n’écarte pas toutes les possibilités.

Cependant, les malades de Lyme ont souvent un dossier médical très rempli, avec plusieurs analyses déjà effectuées et donc certaines maladies déjà écartées.


Avantages

Le Dr Horowitz étant à l’origine de la notion de SIMS, son diagnostic différentiel en 16 points prend en compte les possibilités liées aux SIMS et notamment les co-infections. 


Exemple
Palpitations cardiaques

 

Causes possibles Tests possibles à réaliser
  • Maladie de Lyme
  • Co-infections
  • Inflammation
  • Stress
  • Anxiété
  • Hypoglycémie postprandiale
  • Syndrome de tachycardie orthostatique posturale – STOP
  • Effets de certains médicaments
  • Caféine
  • Cardiopathie avec arythmies
  • Voir les différents tests possibles et leurs limitations
  • Analyses de sang à la recherche de diverses co-infections*
  • Panel de cytokines
  • ECG
  • Holter et épreuves d’efforts dans un environnement clinique approprié
  • Test de résistance au glucose sur 5 heures avec insulinémie
  • Test sur table basculante avec bilan SNA
  • Évaluations des effets secondaires médicamenteux
  • Essayer d’arrêter la caféine

 

*Certains laboratoires proposent une analyse de plusieurs co-infections en même temps.

Mieux connaitre la maladie de Lyme, en quelques points

Les symptômes

La maladie de Lyme est également appelée la « grande imitatrice ». Elle est capable de mimer presque n’importe quelle maladie, ce qui rend son diagnostic compliqué.

Par exemple, il n’est pas rare qu’un diagnostic de sclérose en plaque, fibromyalgie, fatigue chronique, arthrite, lupus, etc. soit initialement posé, pour finalement se rendre compte quelques années plus tard qu’il s’agissait d’une maladie de Lyme.

 

Borrelia est capable de provoquer des centaines de symptômes différents, des plus impressionnants au plus insignifiants.

 

Chaque souche de Borrelia et ses variants peut provoquer des symptômes différents, ce qui complique le tableau symptomatique. D’autant plus si l’on compte l’impact des co-infections et des co-facteurs sur les symptômes. Le tableau clinique se complique encore davantage.

Y a-t-il vraiment 3 stades de la maladie de Lyme ?

Cette partie fait mention d’usage d’antibiotiques pour donner une idée indicative du temps de traitement avec des antibiotiques. Rapprochez-vous toujours d’un médecin avant de prendre quelques substances médicamenteuses qu’il soit. 

 

De nos jours, la maladie de Lyme est encore souvent coupée en 3 stades.


Stade 1 –  Jusqu’à 6 semaines après la morsure.

A ce stade, les symptômes sont plutôt aigus et ressemblent à ceux d’une grippe (fièvre, courbatures, douleurs articulaires, maux de gorge, violents maux de tête, fatigue, sensation d’épuisement, …).

C’est le stade où un érythème migrant peut apparaitre.

Hannah Garrison, CC BY-SA 2.5 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.5>, via Wikimedia Commons

Érythème migrant typique de la maladie de Lyme, mais qui n’est présent sous cette forme double que chez moins de 10 % des malades.

Si la maladie de Lyme est diagnostiquée et traitée imméditamment aux antibiotiques pendant au moins trois semaines, les chances de guérir complètement sont élevées.

Si les symptômes persistent, il faut éventuellement changer de molécule utilisée.

 


Stade 2 – de 6 semaines à 1 an après la morsure.

Schématiquement, plus le temps passe sans traitements et plus Borrelia s’enfonce en profondeur dans le corps, provoquant de nouveaux symptômes.

A ce stade, plusieurs symptômes sont possibles. Voir la liste dans l’onglet suivant.

Si la maladie de Lyme est diagnostiquée au stade 2, la prise d’antibiotiques doit être encore plus longue – pendant plusieurs semaines au moins.


Stade 3 – 1 an à plusieurs années après la morsure.

Les symptômes sont similaires à ceux du stade 2, mais ils deviennent plus forts, plus envahissants, plus débilitants.

Lorsque la maladie de Lyme est diagnostiquée à ce stade, la prise d’antibiotiques doit se faire sur du très long terme – pendant plusieurs mois ou  années. 


Une réalité moins catégorique

Dans la vraie vie, la porosité entre ces catégories rend ce classement en 3 stades presque obsolète.

 

  • Certains n’expérimenteront jamais le stade 1 et se feront infecter de manière totalement inaperçue. Rappelons que l’érythème migrant n’est absolument pas systématique et qu’il dépend aussi de la souche de Borrelia.
  • D’autres expérimenteront des symptômes très forts dès le début – possiblement en raison d’un niveau de toxémie déjà bien élevé ou de co-facteurs ajoutant de l’huile sur le feu.
  • D’autres découvriront des années plus tard qu’ils ont une Borréliose de Lyme et pourtant, malgré quelques symptômes embêtants, ils pourront continuer tant bien que mal à avoir une vie plus ou moins normale, car leur symptômes seront gérables.

 

La souche de Borrelia en question, la capacité de détoxination, l’hygiène de vie, la force du terrain, certains facteurs génétiques et la présence plus ou moins grande de co-facteurs expliquent ces différences. 

Les symptômes de la maladie de Lyme

A l’exception de la fatigue, qui est souvent persistante et débilitante, les symptômes suivants sont typiquement intermittents et changeants.

Cette liste est non exhaustive.

 

Tête, visage, cou
  • Chute de cheveux inexpliquée
  • Maux de tête, légers ou graves, convulsions
  • Pression dans la tête, lésions de la substance blanche dans le cerveau (IRM)
  • Secousses des muscles faciaux ou autres
  • Paralysie faciale (paralysie de Bell, syndrome de Horner)
  • Picotement du nez, (du bout de) la langue, des joues ou bouffées vasomotrices
  • Cou raide ou douloureux
  • Douleur ou raideur de la mâchoire
  • Problèmes dentaires
  • Mal de gorge, beaucoup de raclement de gorge, productions intense de mucus, enrouement, nez qui coule

Yeux/Vision 
  • Vision double ou floue
  • Taches flottantes – « Mouche » dans le champ de vision
  • Douleur dans les yeux ou gonflement autour des yeux
  • Hypersensibilité à la lumière
  • Lumières clignotantes, ondes périphériques ou images fantômes dans le coin des yeux
  • Coin des yeux qui gratte

Oreilles/Audition
  • Diminution de l’ouïe dans une ou les deux oreilles, oreilles bouchées
  • Bourdonnement dans les oreilles
  • Douleurs aux oreilles
  • Hypersensibilité aux sons
  • Acouphène dans une ou les deux oreilles

Systèmes digestif et excréteur
  • Diarrhée
  • Constipation
  • Vessie irritable – grande fréquence des mictions
  • Cystite interstitielle
  • Maux d’estomac (nausées ou douleurs) ou RGO (reflux gastro-oesophagien)

Système musculo-squelettique
  • Douleur osseuse, douleur ou gonflement articulaire, syndrome du canal carpien
  • Raideur des articulations, du dos, du cou, …
  • Épicondylite latérale (couramment appelée « tennis elbow »)
  • Douleurs ou crampes musculaires ( faisant penser à de la Fibromyalgie)

Systèmes respiratoire et circulatoire
  • Essoufflement, ne peut pas avoir une respiration pleine/satisfaisante, toux
  • Douleur thoracique ou douleur aux côtes
  • Sueurs nocturnes ou frissons inexpliqués
  • Palpitations cardiaques
  • Arythmie
  • Endocardite, blocage cardiaque

Système neurologique
  • Tremblements ou secousses inexpliquées
  • Sensations de brûlure ou de coup de couteau dans le corps
  • Fatigue, syndrome de fatigue chronique, faiblesse, neuropathie périphérique ou paralysie partielle
  • Pression dans la tête
  • Engourdissement dans le corps, picotements, piqûres d’épingle…
  • Mauvais équilibre, étourdissements, difficulté à marcher, vertiges…
  • Augmentation du mal des transports
  • Sensation d’être bourré – tête qui tourne

Bien-être psychologique
  • Sautes d’humeur, irritabilité, trouble bipolaire
  • Dépression inhabituelle
  • Désorientation (se perdre ou se sentir perdu)
  • Avoir l’impression de perdre la tête
  • Réactions trop émotionnelles, pleurs facilement
  • Trop de sommeil ou insomnie
  • Difficulté à s’endormir ou à rester endormi
  • Narcolepsie, apnée du sommeil
  • Attaques de panique, anxiété

Capacité mentale
  • Perte de mémoire (à court ou à long terme)
  • Confusion, difficulté à penser
  • Difficulté de concentration ou de lecture
  • Aller au mauvais endroit
  • Difficulté d’élocution
  • Difficulté à trouver des mots couramment utilisés
  • Discours balbutiant
  • Oublier comment effectuer des tâches simples

Reproduction et sexualité
  • Perte de libido
  • Dysfonction sexuelle
  • Douleurs menstruelles inexpliquées, irrégularité
  • Douleur mammaire inexpliquée, écoulement
  • Douleur testiculaire ou pelvienne

Bien-être général
  • Odeurs fantômes
  • Prise ou perte de poids inexpliquée
  • Fatigue extrême
  • Ganglions ou ganglions lymphatiques enflés
  • Fièvres inexpliquées
  • Infections continuelles (sinus, reins, yeux, etc.)
  • Basse température corporelle
  • Allergies ou sensibilités chimiques
  • Effet accru de l’alcool et possible pire gueule de bois

Le plus déroutant…
  • Les symptômes semblent changer, aller et venir
  • La douleur migre (se déplace) vers différentes parties du corps
  • Un symptôme peut venir subitement quelques minutes / heures et repartir

 

Cela est typique du mode opératoire de Borrelia. C’est à cause de ce mode opératoire déconcertant que l’entourage prend la personne pour un « malade imaginaire » et que les professionnels de la santé s’imaginent que « c’est dans la tête ».

 

Note : Tous les symptômes n’arrivent pas à tout le monde, ni au même moment.

Symptômes – Document à télécharger

Aperçu de « quelques » symptômes supplémentaires

La diversité et le nombre de symptômes étant impressionnants et donc impossibles à lister en détail sur cette page, voici un document qui rassemble des extraits de publications concernant les manifestations cliniques de la maladie de Lyme observées sur des patients.

Ce document est composé de 66 pages de symptômes.

Télécharger le document

Source : https://www.tiquatac.org/boite-a-outils/pour-le-medecin.html

Quelques co-facteurs

La maladie de Lyme est d’autant plus complexe qu’elle peut être liée à certains co-facteurs et notamment des co-infections. Elle est d’ailleurs rarement isolée et s’accompagne presque systématiquement de co-facteurs.

Pour parler de tous les symptômes qu’une personne peut ressentir, il est parfois plus juste de parler de Syndrome infectieux multisystémique – SIMS que de maladie de Lyme.

 

Quelques co-infections

 

La Maladie de Lyme s’accompagne de co-infections virales, bactériennes, parasitaires ou fongiques dans plus de 90% des cas. Une morsure de tique ne transmet rarement qu’un seul pathogène.

 

 

  • Babésiose (Babésia)
  • Rickettsiose (Rickettsia) – Fièvre Q (coxiella burnetii)
  • Bartonellose (Bartonella)
  • Ehrlichiose (Ehrlichia)
  • Mycoplasmose (mycoplasmes)
  • Chlamydiose (Chlamydia)
  • Anaplasmose (Anaplasma)
  • Brucellose (Brucella)
  • Borrelia (fever-group) – Fièvres récurrentes 
  • Borrelia (STARI) – Maladie de Masters
  • Méningo-encéphalite à tiques (FSME)
  • Tularémie (Francisella tularensis)

Les autres co-facteurs

Les co-facteurs participent à la baisse générale de la vitalité et donc à la virulence de Borrelia.

 

Facteurs internes

 

  • Présence de dysbiose intestinales (Candidose, SIBO, …)
  • Présence de parasites intestinaux (Giardia intestinalis, amibes, oxyures..)
  • Présence d’autres microbes : Helicobacter pylori, Virus d’Epstein Barr, …
  • Neurotoxines
  • Déséquilibre acido-basique
  • Inflammation
  • Dysfonctionnements immuns – Baisse immunitaire
  • Carences enzymatiques et/ou nutritionnelles

Note : En provoquant une chute du système immunitaire, Borrelia ravive certaines infections anciennes et/ou permet à certaines infections opportunistes de se développer.


Facteurs externes

 

  • Les co-infections
  • Mycotoxines – intoxications aux moisissures (Aspergillus niger, Mucor racemosus, Mucor mucedo, … )
  • Maladie environnementales
  • Intoxications environnementales : métaux lourds, perturbateurs endocriniens, pesticides, microplastiques, …

Syndrome infectieux multisystémique

Certains symptômes provoqués par les co-facteurs et co-infections ci-dessus ressemblent aux symptômes résultant d’une maladie de Lyme, ce qui rend le diagnostic de l’un et de l’autre encore plus difficile.

 

Les SIMS

Comme les coupables sont nombreux et qu‘il est rare d’avoir une maladie de Lyme isolée, le Dr Horowitz propose de parler de « syndrome infectieux multisystémique » (SIMS).

 

Ce terme regroupe la maladie de Lyme ainsi que :

 

  • les co-infections virales ;
  • les co-infections bactériennes ;
  • les co-infections parasitaires ;
  • les co-infections fongique.

 

Cela inclut également :

 

  • les dysfonctionnement immuns ;
  • les inflammations ;
  • les intoxications environnementales ;
  • les allergies ;
  • les carences enzymatiques et alimentaires avec anomalies fonctionnelles des voies de signalisation biochimiques ;
  • les dysfonctionnement mitochondriaux ;
  • les problèmes neuropsychologiques, les troubles du système nerveux autonome ;
  • les déséquilibres endocriniens ;
  • les troubles du sommeil ;
  • les anomalies du fonctionnement gastro-intestinales avec perturbation du fonctionnement hépatique ;
  • les problèmes relatifs à la douleur, à la fatigue chronique, à la perte de forme physique ;
  • les hypersensibilités chimiques et électromagnétiques.

 

Ce terme explique parfaitement la vision de la naturopathie : on ne soigne pas une maladie. On accompagne une personne. Il faut prendre tous les facteurs pour être efficace.

Conclusion

Dans un monde parfait (sans pollution, avec une alimentation naturelle et riche en nutriments, sans stress…) la maladie de Lyme « seule » rendrait très peu malade, voire pas du tout.

C’est principalement notre environnement et notre hygiène de vie qui nous affaiblit et nous rend vulnérable aux infections.

Comprendre les différentes dénominations pour mieux appréhender les enjeux qui y sont liés

La maladie de Lyme est une infection froide et une maladie à transmission vectorielle, due à la bactérie Borrelia.

 

Photo Credit:Content Providers(s): CDC, Public domain, via Wikimedia Commons

Photo magnifiée de borrélies

Pour mesurer l’ampleur de la complexité de la Maladie de Lymetant d’un point de vue diagnostic, que d’un point de vue symptomatique, il est intéressant de s’attarder quelque peu sur les différentes dénominations qui la concerne : infection froide, maladie à transmission vectorielle, maladie vectorielle à tiques, borréliose de Lyme, etc.

La maladie de Lyme et ce qu’elle implique est associée à tellement de facteurs différents qu’il est difficile d’avoir une écriture simple pour en parler sans commettre d’erreur factuelle. 

Qu’est-ce qu’une infection froide ?

 

Une infection froide est une maladie infectieuse chronique qui évolue sans fièvre et qui reste en silence dans l’organisme jusqu’à ce que des paramètres  soient favorables à sa prolifération.

On les appelle également « infections à bas bruit » ou « infections dormantes ».

 

Ces infections peuvent être dues à des bactéries, des virus, des parasites, ou encore des champignons. La plus connue des infections froides est la maladie de Lyme.

Maladie de Lyme ou borréliose de Lyme?

Et bien les deux s’utilisent indifféremment !

Le mot « Borréliose » signifie qu’il s’agit d’une infection par la borrelia, la bactérie responsable de la Maladie de Lyme.

La borrelia porte le nom de son découvreur, le biologiste français Amédée Borrel.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b32000224/f67.item

Amédée Borrel (photo prise vers 1910), élève de Louis Pasteur, a découvert la bactérie qui porte son nom.

On peut vouloir préciser « Borréliose de Lyme », car toutes les borrélies ne provoquent pas forcément Lyme.

Parler de « borréliose » exclut les autres co-infections, car cette dénomination n’implique que Borrelia.

La « maladie de Lyme » est la dénomination la plus connue du public. Elle fait référence à la ville de Lyme (dans le Connecticut) où une étrange épidémie d’arthrite juvénile explosa. Cette étrange épidémie était une explosion des cas de borréliose de Lyme.

Maladie de Lyme uniquement ?

On résume souvent la multitude de symptômes par « Maladie de Lyme » ou « Borréliose de Lyme ».

Or, outre les borrélies, un cortège d’autres microbes (déjà présents ou transmis lors de la piqûre – bartonella, babesia, mycoplasmes, etc.) et toxiques agissent en synergie, créant la quantité remarquable de symptômes.

A défaut de trouver un consensus sur un mot plus universel, afin de ne pas avoir à préciser à chaque fois toutes les variables qui y sont liés, comme  « Lyme et co-facteurs » ou  «Lyme et co-infections » ou pire, faire une liste de tous les co-facteurs et toutes les co-infections, nous simplifierons en résumant tout cela par « Maladie de Lyme ».

Comme mentionné dans la partie « co-facteurs », le Dr Horowitz propose d’utiliser le terme « Syndrome infectieux multisystémique » ou son acronyme SIMS.

J’aime beaucoup cette dénomination, car une maladie de Lyme est presque systématiquement accompagnée de multiples co-facteurs. Ce terme n’est malheureusement presque jamais utilisé, que ce soit en médecine ou en naturopathie.

Qu’est-ce qu’une maladie à transmission vectorielle ?

Les maladies à transmission vectorielle sont des maladies infectieuses transmises par des vecteurs, essentiellement insectes et acariens hématophages (qui se nourrissent de sang).

Le terme « Maladie Vectorielle à Tiques » (MVT) est très souvent utilisé pour parler des maladies transmises par les tiques ; la « maladie de Lyme » ou « Borréliose » (transmission de la bactérie borrelia par une tique) étant la plus célèbre des MVT, mais d’autres maladies peuvent être transmisent par les tiques lors d’une morsure comme la babésiose, la bartonellose, la rickettsiose, etc. 

La dénomination de « maladies vectorielles » permet de comprendre que la borréliose de Lyme n’est sans doute pas la seule maladie transmise lors d’une piqûre /morsure, et introduit le terme de co-infection dont nous avons déjà parlé.

Les tiques, uniques responsables ?

 

Limiter les possibilités de transmission de maladies uniquement aux tiques est extrêmement réducteur.

 

Certains hématophages (moustiques, mouches piquantes, taons, poux, puces, mites, punaises, …) peuvent transmettre des microbes responsables de maladies à l’homme. 

L’exemple du pou : 

http://medecinetropicale.free.fr/cours/maladie-poux.pdf

 

De mon point de vue, il serait lexicalement plus juste d’utiliser le terme «Maladie (à transmission) vectorielle»  plutôt que «Maladie Vectorielle à Tique» ; ce qui réduit fortement les chance d’être diagnostiqué correctement s’il s’avérait que l’on n’a jamais été mordu par une tique dans sa vie.

Certains biologistes proposent le terme plus large de Groupe d’infections transmises par les arthropodes ( ATIG en Anglais pour arthropod-transmitted infectious groupe ) ce qui est factuellement encore plus précis.

Piqûre ou morsure ?

 

On parle de morsure lorsque l’on parle d’une tique (la tique n’est pas un insecte, c’est un arachnide).

Par simplification linguistique on parle plus souvent de « piqûre » de tique, ce qui est factuellement faux.

 

On parle de piqûre lorsqu’on parle d’un insecte.

On peut largement parler de « piqûre » en référence à la Maladie de Lyme puisque certains insectes hématophages peuvent transmettre des borrélies, les bactéries responsables de la maladie de Lyme.

Maladie de Lyme et autres borrélies 

Les borrélies sont des spirochètes, c’est-à-dire des bactéries de forme hélicoïdale, de la même famille que certaines maladies comme la syphilis ou la leptospirose.

Les borrélioses étaient déjà présentes au néolithique. Une infection par Borrelia a été diagnostiquée sur la momie âgée d’environ 6 000 ans nommée Ötzi.

Cela laisse penser que Borrelia évolue depuis presque toujours avec l’homme.

Représentation schématique du système de flagelles internes d’un spirochète :

1) Enveloppe de la bactérie, 2) cytoplasme, 3) Flagelle interne 4) point d’attache d’un flagelle

Lamiot, CC BY-SA 3.0 – https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0, via Wikimedia Commons – Pas de changements

Il n’existe pas un seul type de borrélies mais de nombreuses souches (au minimum 300), elles-même capables de créer de nouveau variants.

 

Seules une vingtaine (selon la connaissance actuelle) seraient capables d’infecter les humains.

Chaque borrélie peut infecter l’homme de manière spécifique en fonction de la structure génétique de son espèce, qui dépend de la zone géographique du climat ou de son mode de fonctionnement.

Certaines borrélies sont spécifiques à la maladie de Lyme, mais d’autres sont spécifiques aux fièvres récurrentes. 

C’est la raison pour laquelle, en général, lorsque l’on parle de Borréliose, on peut vouloir spéfcifier qu’il s’agit d’une Borréliose de Lyme.

Les borrélies responsables de Lyme

Lyme-group 

La borrélie la plus connue pour provoquer la maladie de Lyme est Borrelia Burgdorferi (sensus stricto (au sens strict) – abrégée « ss » ou « st »).

Au sens strict signifie que l’on parle uniquement de cette espèce précise de Borrelia.

Elle est nommée Burgdorferi, en l’honneur de son découvreur Willy Burgdorfer.

C’est la plus commune aux USA.

De manière très simpliste (et donc un peu erronée, car la réalité est légèrement plus complexe), on peut dire que la B. Burgdorferi sensus stricto est responsable des maladies de Lyme à tendance arthritique. 

 

Willy Burgdorfer en train de travailler sur des tiques, Rocky Mountain Laboratories Historical Collection


Les autres variétés de borrélies sont classifiées parmi les Borrelia Burgdorferi sensu lato (au sens large) ou « sl ». 

La dénomination Burgdorferi a été gardée en l’honneur de Willy Burgdorfer, mais « au sens large » signifie que l’on parle de toutes les autres Borrelia qui cause des symptômes de Lyme.

Chaque espèce et sous-espèce ont de légères variations génétiques, qui impliquent des symptômes quelque peu différents en fonction des souches.

 

2 espèces dominantes en Europe

( mais il en existe pleins d’autres ! )

Borrelia afzelii (dermatoborreliose)

et Borrelia garnii (neuroborreliose) 


De manière réductrice, on peut dire que les borrélies qui se trouvent aux USA sont différentes et n’impliquent pas les mêmes symptômes que les borrélies présentent en Europe. Les borrélies présentes sur les autres continents ont elles aussi leurs spécificités.


Toutefois, les différentes espèces ont fini par se disséminer un peu partout dans le monde, notamment grâce aux oiseaux migrateurs et aux voyages longue-distance facilités.

Ce qui signifie que la classification géographique des borrélies n’est plus factuellement correcte.


Par ailleurs, un être-humain peut être infecté par plusieurs souches différentes de Borrelia en même temps, ce qui complique une fois de plus le diagnostic, le tableau clinique et le traitement.


Cette diversité des espèces de borrélies explique (en partie) que les tests sanguins pour détecter la Maladie de Lyme ne soient pas toujours très fiables, car seules certaines espèces sont reconnues par les tests. 

Les borrélies responsables des fièvres récurrentes

 

Fever-group 

Il existe 15 espèces de borrélies qui sont connues pour provoquer des fièvres récurrentes. C’est ce que l’on remarque dans l’exemple ci-dessus avec les poux qui peuvent transmettre Borrelia recurrentis, une espèce responsable de fièvre récurrentes

Les implications sont donc totalement différentes des borrélies du groupe de Lyme. D’ailleurs, on ne parle pas d’infection froide dans ce cas-là.

Mon intérêt pour Lyme & ses co-facteurs

Une maladie endémique

En tant qu’Alsacienne vivant près des Vosges, j’ai depuis toujours entendu parler de la maladie de Lyme, car c’est une zone particulièrement endémique.

Toutefois, malgré de nombreuses morsures de tiques tout au long de ma vie et l’apparition de symptômes étranges à mon adolescence, aucun médecin ne fera le rapprochement. Jusqu’au jour où, 10 ans plus tard, je tombe enfin sur un spécialiste de Lyme, et là…. tout s’est éclairé ! 

Lorsque l’on est atteint de la maladie de Lyme (et plus largement d’un syndrome infectieux multisystémique ), la vie peut rapidement devenir un calvaire et il devient difficile de trouver quelqu’un sur qui compter.

Une maladie peu reconnue

Le système de santé, qui à finalement très peu de connaissances sur le sujet, finit par nous faire croire que c’est dans notre tête ; notre entourage ne nous comprend pas et nous croit simplement fainéant ou simulateur pour avoir de l’attention, et l’on peut vite se sentir isolé et découragé. 

Pour les malades, c’est la double peine : celle d’être non seulement malade, mais en plus, très peu soutenu.

A la défense de l’entourage, je conçois qu’il n’est pas évident de comprendre que les douleurs peuvent changer d’endroits et être différentes d’un jour à l’autre ou que le niveau d’énergie varie dans la journée. C’est assez déconcertant et pourtant… c’est typique de Lyme !

Une maladie qui nécessite du soutien

C’est pourquoi je souhaite accompagner le maximum de personnes à traverser cette maladie, non seulement d’un point de vue naturopathique, mais aussi d’un point de vue émotionnel.

Qui mieux qu’une Lymée pour comprendre un autre Lymé ?  Pour comprendre ce que l’on vit lorsque l’on a cette maladie, il faut l’avoir vécu ! 

Avant toute chose, je vous rassure : vous n’êtes pas fainéant (ni fou) ! Vous êtes simplement affaiblis par une vilaine bestiole, mais vous pouvez reprendre le dessus avec quelques conseils et un peu (beaucoup) de patience.

Si vous sentez que vous avez besoin d’un accompagnement, n’hésitez pas à me contacter.

Sources

  • Healing Lyme : Natural healing of Lyme Borreliosis and the Coinfections Chlamydia and Spotted Fever Rickettsioses – Stephen Harrod Buhner
  • Natural treatments for Lyme coinfections : Anaplasma, Babesia, and Ehrlichia – Stephen Harrod Buhner
  • Healing Lyme disease coinfections : Complementary and holistic treatments for Bartonella and Mycoplasma – Stephen Harrod Buhner
  • Le guide pratique de la maladie de Lyme – Paul Ferris
  • Soigner Lyme et les maladies chroniques inexpliquées – Dr Richard Horowitz
  • The Infection Game – Dr Sarah Myhill & Craig Robinson
  • Toxic, Heal your body from Mold toxicity, Lyme disease, Multiple Chemical Sensitivities, and Chronic Environmental Illness– Neil Nathan, MD
  • La maladie de Lyme : Une approche alternative pratique – Willem Jacobs

  • Maladie de Lyme, empoisonnement aux métaux lourds : Non, ce n’est pas dans ma tête… ni dans la vôtre !  –  Sophie Benarrosh
  • La vérité sur la maladie de Lyme – Pr Christian Perronne

  • Mon parcours pour retrouver la santé – Judith Albertat
  • Guérir naturellement la maladie de Lyme – Wolf-Dieter Storl

  • It’s not just Lyme (it’s your metabolism) – Yessi Youg
  • Inflammation cutanée et borréliose de Lyme : étude in vitro des interactions entre les cellules résidentes de la peau et Borrelia – Thèse de Frédéric Schramm, Microbiologie et Parasitologie. Université de Strasbourg,2012. Français.NNT : 2012STRAJ026. tel-00757050

Si vous avez encore des questions sur Lyme et ses co-facteurs, envoyez-moi un message et je vous répondrai si je le peux.


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